Le Maire impose la modification des rythmes scolaires à Petit Couronne dès septembre 2013, contre l’avis des parents d’élèves.
62.85 % des familles ont participé à la consultation organisée par les associations de parents d’élèves sur la réforme des rythmes scolaires, et ont demandé le report de celle-ci, comme l’y autorise la loi, en septembre 2014. A 61.58%. Soit 596 enfants sur 948 concernés.
Partout les conseils municipaux ont débattu de cette question, sauf à Petit Couronne !
Le Maire et sa majorité ont décidé seuls. Aucun débat n’a pu avoir lieu en conseil municipal sur cette question.
Les élus de « vivre ensemble àPetit Couronne » condamnent cette pratique monarchique d’un autre temps, regrettent que l’avis des parents et des enseignants soit ignoré, que le temps d’un dialogue nécessaire ne soit organisé pour la réussite scolaire de nos enfants. D’ailleurs, si tout le monde juge nécessaire une réforme des rythmes scolaires, seulement 18,6% communes, 22,5% des écoles, et 22,3 % des élèves seront finalement concernés dès la rentrée 2013. Une majorité écrasante de communes estiment que la réforme est loin d’être mûre et attendront 2014.
Partout où les quatre jours et demi ont été possibles cela s’est fait dans une logique de partenariat entre les parents, les enseignants, les élus, les associations.
D ’abord, il fallait organiser une large concertation sur le projet éducatif qui doit accompagnerl’organisation de la journée et de la semaine de l’enfant afin d’éclairer les parents sur les options. Puis aborder les meilleurs horaires pour sa mise en œuvre. Cette réforme se base sur un constat : des journées trop chargées pour les enfants. En réalité on allège les journées en heures d’enseignement, sans diminuer le temps de présence des enfants dans les locaux scolaires.
La semaine est alourdie d’une demi-journée supplémentaire de présence à l’école le Mercredi matin.
La réforme prévoit des activités culturelles, artistiques et sportives, le Maire propose une garderie « récréative ?»
Alors, que l’état avait assuré une prise en charge jusqu’à 16h30 au moins dans le cadre d’une école gratuite, ici on terminera à 16h, ensuite il faut payer ! Tout cela pose aux familles qui travaillent à deux, de sérieux problèmes de garde et de coûts financiers supplémentaires.
La garderie récréative est proposée de 15h15, jusqu’à 16h00. Soit ¾ d’heures, où les enfants sont maintenus dans les locaux scolaires. Cela ne permet pas d’organiser une activité créatrice et éducative sérieuse, ni de rupture avec l’environnement scolaire habituel. La proximité des installations sportives (Boudehen, Duvivier, le stade Shell) permet de proposer aux enfants un dépaysement. De même la pratique d’activités culturelles et artistiques (théâtre, école de musique, bibliothèque) comme cela fonctionnait dans l’espace éducatif concerté mis en place depuis plus de 15 ans dans notre ville. Toutes les études et rapports des spécialistes en chronobiologie démontrent qu’il est nécessaire de déplacer les enfants afin de permettre une rupture psychologique avec les locaux scolaires.
L’Etat porte une responsabilité dans la mise en œuvre de cette réforme, les Maires peuvent avec l’appui de tous agir sur l’application de celle-ci pour en atténuer les défauts !
Le ministre avait l’occasion par cette réforme d’ouvrir aussi le chantier du métier de professeur des écoles, mieux prendre en compte les missions des enseignants du premier degré qui ont beaucoup évolué. Ils s’occupent de plus en plus d’enfants en situation de handicap, ont de plus en plus de temps de régulation et de concertation. Ces temps-là ne sont pas reconnus. Le Ministre aurait pu reconnaître ce travail et s’atteler à la situation salariale. La priorité au primaire, c’est aussi cela.
Réduire les coûts en réduisant les encadrements d’activités.
L’état veut aussi économiser surl’encadrement quantitatif des enfants de moins de 6 ans qui passent à 14 enfants pour 1 animateur au lieu de 10 actuellement, et à 1 animateur pour 18 enfants de plus de 6 ans au lieu de 14 actuellement. Le conseil d’Etat vient de contester ce projet, qui fait aussi l’objet d’âpres discussions avec la Caisse d’Allocations Familiale, l’Etat cherchant des ressources pourfinancer une partie de sa réforme scolaire. Nous y voyons une nouvelle dégradation de l’encadrement des enfants en qualité et sécurité, toujours pour réduire le coût.
Nous voyons bien, qu’une réflexion et un débat approfondis pour une mise en place à la rentrée 2014 était bien préférable à la précipitation arbitraire du Maire d’imposer celle-ci au 1er septembre 2013
Sans doute l’objectif principal du Maire est de profiter de la carotte financière de l’état qui attribue 50€ par enfant aux communes qui s’engagent dès le 1er septembre 2013, sans d’ailleurs s’engager sur 2014.
L’éducation et l’avenir de nos enfants vaut mieux qu’un simple raisonnement mercantile.
S’il y a une telle résistance, c’est que la réforme est mauvaise et pleine de dangers
Alors que le conseil supérieur de l’éducation qui regroupe des représentants syndicaux et des parents d’élèves ont rejeté ce décret sur les rythmes scolaires, le Ministre et certaines communes ont choisi de faire passer cette réforme en force.
S’il y a une telle résistance, c’est que la réforme est mauvaise et pleine de dangers. Elle ouvre la voie à une école à la carte et à une territorialisation de l’éducation. En rejetant dans le temps périscolaire des activités et des apprentissages, l’école publique sera dépendante de la volonté et des moyens des collectivités locales.
C’est clairement une remise en cause du caractère national de l’école, le principe de gratuité et donc le caractère obligatoire de l’école qui en découle.
Les Conseillers Municipaux: Gérard Letailleur, Evelyne Leray, Christian Fillatre
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