Les élus du Parti de Gauche et Front de Gauche au conseil Municipal de Petit Couronne, étaient présents à l’occasion de la journée de soutien le 5 février devant la raffinerie.
La raffinerie de Petit-Couronne doit vivre. Dés le mois d’octobre 2011, nous étions à vos coté pour une première démarche à la préfecture suite à l’annonce de la direction de Pétroplus de fermer l’unité d’huiles. Puis à la veille des fêtes de fin d’année elle annonçait sans information préalable une faillite, condamnant au chômage les 550 salariés, employés directement sur ce site auxquels il faut ajouter 350 postes de sous-traitants et plus de 3000 emplois induits et indirects.
Le groupe Petroplus espérait sans doute avoir porté un coup fatal qui mettrait tout le monde à terre. Il s’est trompé. Vous êtes entrés dans une lutte responsable et unitaire soutenue par de nombreux élus, organisations de gauche, les populations locales et nous mêmes, élus du PG et FDG au conseil municipal de Petit Couronne. Durant la période électorale ce conflit a été sous les feux de la rampe et de nombreuses promesses de sauver le site ont été formulées, y compris par le candidat d’alors Monsieur Hollande!
Votre lutte a déjoué tous les pronostics :
Le site mis à l’arrêt, vous avez tout de suite eu le bon réflexe en confisquant tous les produits finis, acte jugé illégal mais qui donnera lieu quelques mois plus tard à une loi légalisant l’action. Un trésor de guerre très utile pour la suite. Et vous l’avez fait !
L Le site arrêté, en mauvais état, la remise en production semblait difficile, voir impossible et bien non, vous l’avez fait !
La France est en surcapacité de production, elle doit fermer des raffineries, clame le major du pétrole et bien non, vous avez démontré chiffres à l’appui que nous étions de plus en plus dépendants d’importations.
I Il n’y aura pas de repreneur disaient certains, et bien non votre détermination s’est répandue dans le monde et a permis de faire venir de nombreux repreneurs, de voir naître plusieurs dossiers qui les uns après les autres se sont vus recalés pour des raisons assez obscures.
Mais ne soyons pas dupes, ce n’est ni l’outil industriel, ni sa rentabilité qui est en cause, si certains s’acharnent à vouloir une fermeture, c’est qu’ils cachent des intérêts purement financiers en voulant raffiner dans des pays qui pratiquent le dumping social et où les normes environnementales sont moins contraignantes voire inexistantes. Ils s’arrogent en plus le droit de supprimer en même temps toute concurrence sur les territoires qu’ils désertent. Un grand marché libéral et libre, voilà leur loi, celle qui doit être combattue fermement. Mais les gouvernements qui se sont succédé ont laissé faire cette politique néfaste pour l’emploi et l’indépendance énergétique de notre pays et de l’Europe.
L’exemple de Shell ici est indéniable, elle a lâché il y a quatre ans cette raffinerie pour pouvoir produire avec plus de bénéfices en dehors de la communauté européenne. Elle a même le culot de ne pas vouloir assurer sa dette environnementale, en considérant que le coût de la dépollution des terrains sera largement compensé par le prix de la revente, dixit le PDG Shell France, lors de son audition au sénat.
Avec de tels propos on comprend mieux pourquoi Shell vient de recevoir en marge du sommet de Davos le prix des entreprises ayant porté atteinte aux droits humains ainsi que des crimes environnementaux particulièrement graves, le qualificatif d’entreprises irresponsables, ce prix ils le partagent avec la banque Goldman Sachs.![petroplus-5-fevrier-Coquerel.JPG](http://img.over-blog.com/300x225/0/43/68/77/petroplus-5-fevrier-Coquerel.JPG)
Photo; Jean Luc Mélenchon étant retenu au parlement européen, c'est Eric Coquerel secretaire national du Parti de Gauche qui est venu apporter son soutien aux salariés et demander au gouvernement de nationaliser s'il n'y avait pas de repreneur.
Aujourd’hui est une date importante, 5 candidatures pour la reprise du site enregistrées au tribunal de commerce. Combien seront recevables aux yeux du tribunal et quels sont les conditions de la reprise, à cette heure l’interrogation demeure, mais des solutions existent.
Le Gouvernement doit faire en sorte que dans les offres déposées, l’une puisse obtenir la cession. Le 5 janvier, le Président de la République, a parlé de possible intervention des fonds d’investissements. Et bien, si cela doit permettre de boucler un dossier, que cela soit fait.
Le gouvernement, sa majorité socialiste et le député de la circonscription (n°2 du PS) doivent mettre en œuvre des mesures fortes, pour garantir un avenir au raffinage en France et en Europe :
1) - Réquisition par l'état et nationalisation de la Raffinerie si aucun repreneur n'est désigné.
2) Il faut légiférer très vite pour protéger notre tissu industriel. Des propositions de lois ont été déposées par les parlementaires du FDG. Notamment la taxation sur les produits finis importés ou de fortes amendes sur les délocalisations ! Ces propositions ont rencontré dans toute la gauche un écho favorable pendant les dernières campagnes électorales. Qu’en est-il maintenant ?
La continuité de ce site industriel est capitale pour l'emploi dans notre région.
Demain et d’ici quelques semaines, la lumière sur les offres déposées sera totale, on lâche rien !