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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 17:54

Après la suspension de l'écotaxe, l'instabilité fiscale et gouvernementale une nouvelle fois confirmée.

"Ce sera la stabilité fiscale, il n'y aura pas de surprises, il n'y aura pas de zigzag" promettait le candidat Hollande en 2012.

"Il n'y aura pas de hausse de la fiscalité en 2014"place au peuble, déclare le Président Hollande il y a quelques semaines à la télé.

 Ce mardi, pourtant, la grogne bretonne a eu raison de l'écotaxe. Jean-Marc Ayrault a annoncé la suspension de cette taxe. Ce rétropédalage n'est pas une annulation mais une simple "suspension". Mais il vient s'ajouter aux différentes reculades du gouvernement sur la fiscalité qui commencent à s'accumuler, il est désormais difficile d'anticiper l'impact des décisions fiscales du gouvernement. On navigue à vue, mais a quand une vraie réforme de la fiscalité.

 "L'instabilité fiscale",  est une période bancale qui incite les entreprises (et les particuliers) à ne surtout pas investir, recruter, etc. pour privilégier le statu quo en attendant d'être sûr. Plutôt gênant quand on veut relancer la machine économique...

 Les allers-retours fiscaux de l'année

PEL ET PEA: Une taxe votée... puis annulée. Seule l'assurance-vie sera touchée par cette hausse du taux des prélèvements sociaux à 15,5%. Les PEL, les PEA et l'épargne salariale seront sortis de la mesure "pour épargner les patrimoines moyens et modestes.

L'EBE: Une taxe qui n'aura pas fait hurler les patrons qui ont vivement contesté le dispositif, qui devait rapporter 2,5 milliards d'euros à l'État. Il a été remplacé début octobre par une surtaxe temporaire sur l"impôt des sociétés, dans l'attente de la tenue dans les mois à venir d'"assises de la fiscalité" des entreprises.

AUGMENTATION DE LA CSG: Oui, mais en fait non.

Annoncée tout le long de l'été pour financer la branche retraite de la Sécurité sociale, le gouvernement a refusé l'initiative au dernier moment. .

      . BAISSE DE LA TVA DE 5,5% À 5%: On vote la baisse... puis le maintien

La mesure à beau avoir été déjà votée (l’an dernier), les députés, le 17 octobre vote le maintien à 5,5% de la TVA en invoquant que l'abaissement de 5,5 % à 5 % tel que prévu au 1er janvier 2014 n'aurait eu qu'un effet nul à court et moyen terme sur les prix".

FISCALISATION DES ALLOC': On laisse tomber

En deux mois le scénario a finalement évolué. D'abord avec l'hypothèse de fiscaliser les allocations, en intégrant le montant reçu dans l'impôt sur le revenu, avant de faire complètement machine arrière. Le gouvernement a préféré tabler seulement sur un abaissement du plafond du quotient familial, de 2000 euros à 1500 euros par demi-part fiscale.

IMMOBILIER: On change tous les ans

Depuis le 1er septembre, un propriétaire devra avoir détenu son bien pendant vingt-deux ans pour être exonéré de cette ponction, contre trente ans précédemment. Du mieux, pour les propriétaires mais qui ne savent jamais à quelle sauce ils vont être mangés, au rythme des lois de finances et leurs rectificatifs.

      .  TAXE À 75%: Qui va finalement la payer? La taxe sur les hauts revenus dépassant un million d'euros par an devait initialement concerner les salariés, elle a finalement évolué pour échouer à la charge des entreprises.  Dernier ajustement, la taxe sera dotée d'un plafond à 5% du chiffre d'affaires si trop de salariés sont concernés. C'est le cas des clubs de football professionnels.

LES PIGEONS : écoutés... puis pigeonnés. Vous vous souvenez des "pigeons", ce mouvement d'investisseurs qui avait pris en grippe le gouvernement l'année passée? Ces derniers avaient accusé l'exécutif de taxer de manière inconsidérée les entrepreneurs. Face à la fronde, le gouvernement avait alors caressé les pigeons dans le sens des plumes, avec une batterie de mesures afin de favoriser la prise de risque. Mais cela va sans doute rebondir suite à deux amendements du gouvernement.

L’instabilité bloque initiatives et investissements. Une vraie réforme fiscale d’un coup vaut beaucoup mieux que le bricolage actuel du gouvernement.

 

"L'impôt est le privilège du politique, car il correspond à un changement d'options politiques et des priorités accordées aux différents critères de justice et d'efficacité". Il est important que les changements fiscaux soient annoncés d'un coup et qu'on essaie de s'y tenir, sauf raison conjoncturelle réelle et sérieuse". Les allers et retours fiscaux sont "un énorme problème" pour les entreprises et les citoyens. D’autant que les citoyens modestes et le milieu populaire sont fortement mis à contribution, avec un sentiment d’injustice. Alors, cela conduit à la résignation dans un premier temps, puis à la révolte ! Hollande et son gouvernement sont de plus perçus comme trahissant leurs promesses.

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 19:29

http://u.jimdo.com/www61/o/s071293744c746722/img/ibed08f21730a5e1e/1382549440/std/cliquez-sur-l-image-pour-l-agrandir.jpg

L'hebdo du Maire, explique notre portefeuille d'impôt foncier, mais pas la hausse de 34% de cet impôt depuis 2007. Il écrit que le taux communal n'a pas augmenté, oui mais pourquoi n'explique-t-il pas les + 3.67% du taux de la TEOM qui proviennent d'un transfert du taux communal sur votre feuille d'impôt que la CREA reverse à la commune ?

Pour la CREA, harmonisation ne veut pas dire augmentation d'impôts.


Article de CREA LE MAG de janvier 2011

http://u.jimdo.com/www61/o/s071293744c746722/img/ia09a6836dd90e9d7/1382548652/std/article-du-magazine-de-la-crea.jpg

En clair, la CREA n'entend pas assurer la responsabilité d'une hausse d'impôt qui relève de la seule responsabilité du Maire de Petit-Couronne. La hausse de la TEOM représente 283.413€ cette année payée par vos impôts fonciers, cette somme reversée à la commune aurait dû faire baisser le taux communal comme l'indique la CREA pour éviter une hausse d'impôt.

Voilà ce que l'hebdo de Petit-Couronne ne vous explique pas !

 

Source : www.aasic.fr

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 00:34

Voilà au moins une intervention d'un socialiste, suite à la visite  aux salariés de Petroplus Lundi 14 octobre que je partage totalement.

Gérard Filoche membre du Bureau national du PS

 

Quelques extraits de : Son intervention au Bureau National du Parti Socialiste mardi 15 octobre « le vote qui a eu lieu ce jour contre les retraites, il faut que je vous le dise avec mes mots. Franchement. C’est un vote de la honte pour notre parti »invitons-les-retraites-dans-les-regionales

 

Puis à propos de l'industrie il déclare: "On a, en France, 1000 entreprises de plus de 1000 qui font travailler 3,5 millions de salariés, et elles produisent 48 % du PIB. Tout dépend d‘elles. En dessous, PME PMI, c’est dépendance, sous-traitance et Cie ! La moitié des PME n’ont qu’un seul donneur d’ordre et on est souvent dans le règne des externalisations (des sortes de « délocalisations intérieures »)

Or ces entreprises, le cœur du patronat, ont un taux d’utilisation de leurs capacités productives (TUCP) de 70 %. Elles freinent leur production. Elles ne jouent pas le jeu. En pleine crise, elles sabotent. Elles pourraient produire plus puisque c’est la crise, mais elles refusent. Elles produisent moins pour gagner plus. Elles s’auto limitent et préfèrent spéculer que d’embaucher. Et elles prétendent que les salariés doivent travailler plus en gagnant moins. C’est un problème car on donne 20 milliards aux patrons qui encaissent mais trichent, ils nous roulent. 70 % c’est le chiffre qui indique la cote réelle d’amour du patronat pour la gauche au pouvoir : il nous savonne la planche quoi que nous fassions pour lui. Même si on lui donne le CICE, l’ANI, le travail le dimanche, la casse de l’inspection du travail, le refus d’amnistie des syndicalistes, le Medef ne nous renvoie pas l’ascenseur. On lui donne le doigt, il prend la main, on lui donne la main, il prend le bras. On lui donne le bras, il veut nous avaler tout cru. Comment faire du « redressement productif » avec ça ? avec 30 % de capacités de production disponibles mais inutilisées ?

 

La question de G Filloche: « est ce que nous avons le salariat avec nous ? » en s'adressant à Montebourg

 

Parce que du « redressement productif » sans avoir le salariat mobilisé à nos côtés, il n’y a aucune chance de réussir. C’est le salariat qui produit les richesses de ce pays. Et pour redresser la production il vaut mieux avoir un salariat motivé, c’est à dire bien formé, bien traité, bien payé. Pas un salariat flexibilisé, précarisé, sous payé. Là il y a un gros problème, car si on cherche a savoir l’état d’esprit du salariat, il nous est de moins en moins favorable. Après avoir voté massivement pour nous, sa motivation baisse considérablement. Chacun peut le percevoir, surtout ceux qui vont dans les entreprises où distribuer un tract sur les marchés.

 

Les patrons ne jouent pas le jeu ni des salaires ni de l’emploi. Quiconque voyage, de Guéret à Strasbourg, de Quimper à Vierzon, de Lyon à Clermont-Ferrand, de Toulouse à Romans, n’entend parler que de plans sociaux, de licenciements, de fermetures, de chômage. Visiblement l’ANI devenu loi du 14 juin ne « sécurise » pas l’emploi contrairement à son intitulé.

 

Nous sommés allés hier matin avec Marie Noëlle Lienemann a Petroplus, IMG 1828nous n’avons pas entendu le même son cloche que ce que vient de nous dire Arnaud. Il dit « c’est pas rentable, il faudrait un demi milliard », nous avons été informé de repreneurs qui donnaient des garanties solides, et nous savons que cela veut dire, sinon,  500 emplois perdus et 4000 autres induits. . Car la filière raffinerie est sacrifiée, ce qui est grave pour la France ! Ca ne doit pas être M. de Margerie qui dirige la France, en décidant d’ouvrir une raffinerie trois fois plus grande à Dubaï. Pétroplus meurt au lieu d’être nationalisée, et résultat on importe 40 % de bitume a prix plus couteux, 400 000 emplois sont menacés dans cette grande filière par entraînement.

 

Quand à l’automobile ce « bijou » qu’on sauve et modernise selon Arnaud, est ce que PSA ne se moque pas ? Ils ont distribué 6 milliards de dividendes : 2,1 milliards aux actionnaires et 2,8 à la seule famille Peugeot, ca représente les 8000 emplois qu’ils suppriment payées 3150 euros pendant 20 ans… Ils vont encaisser le CICE et d’autres aides ?

 

Le chômage est toujours de 5 millions, il y a toujours 10 millions de pauvres. Et les brillantes perspectives d’avenir industrielles tracées par Arnaud ne changent rien au quotidien de misère de nos électeurs. Alors à Brignoles, le sens du vote est clair après 8 élections partielles du même genre. Il y a deux camps, droite et gauche. Il n’y a pas pas de glissement de gauche a droite. La droite, c’est son problème, c’est que son électorat glisse de l’UMP au FN. Et à gauche notre problème c’est que notre électorat s’abstient par dépit, et pour nous sanctionner. Car c’est de cela qu’il s’agit et cela sera terrible aux municipales et aux européennes si on ne corrige pas.

 

Et le vote qui a eu lieu ce jour contre les retraites, il faut que je vous le dise avec mes mots. Franchement. C’est un vote de la honte pour notre parti collectivement. On n’a pas été élus pour ça.

 

J’ai essayé de le dire aux députés : « Courage ! Ne faites pas ça ! Ne votez pas ça ! » J’étais sur la place de la Concorde tout à l’heure, quatre syndicats, majoritaires dans notre pays manifestaient. Jean-Claude Mailly a cité Pierre Mauroy qui disait « la retraite à 60 ans, c’est l’histoire, on ne peut pas effacer l’histoire ». Le vote à l’Assemblée ce jour, s’il est confirmé en dernière lecture en décembre, effacera 30 ans d’histoire de notre parti pour la retraite à 60 ans.IMG 1721

 

Vous vous rendez compte qu’il s’agit de passer, dans la réalité, à la retraite effective à 66 ans, c’est ce qu’a expliqué notre gouvernement dans sa missive à Bruxelles la semaine dernière, elle a été publiée dans Le Monde. 66 ans ! Vous vous rendez compte aussi qu’il s’agit de prélever 2,7 milliards sur les petites retraites ! 2,7 milliards. On a renoncé à taxer l’EBE de 2,5 milliards lundi et mardi on a voté de taxer les pauvres retraites de 2,7 milliards ! La France est riche, les 500 familles ont 16 % du Pib, 330 milliards plus que le budget de l’état. La France n’a jamais été aussi riche. 90 % de la « dette » ne provient pas de nos caisses sociales ni de nos retraites. ON a le taux d’ épargne le plus élevé au monde. Alors où on va, là ? Le minimum vieillesse est préservé, mais au-dessus, ceux qui sont à 50 euros de plus vont les perdre, ceux qui sont à 800, 900 euros vont perdre 3, 4 voire 5 %. C’est une honte. Il y aura la hausse de TVA en plus en janvier. Ne croyez pas que ça ne va pas se voir. Je répète : ça sera gravé, indélébile ! et merci à Dominique Chauvel seule député PS de Seine Maritime à ne pas avoir voté cette contre réforme des retraites.

 

 

 

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 17:48

Passe d’arme entre l’état et les salariés de Petroplus en deux jours.

Hier après-midi à la suite d’une réunion avec la CGT, le préfet de région a déclaré à la presse « Petroplus stop » il n’y a pas de repreneur.

Ce matin, la réponse ne sait pas fait attendre, la CGT a tenu une conférence de presse et une assemblée générale du personnel avec 4 repreneurs potentiels. Un Libyen, un Iranien, un Suisse, un Angolais.  J’étais présent à cette réunion comme élu PG de Petit couronne, au côté de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Thierry Foucault vice-président du Senat et de nombreux autres élus.6160503532 afb2618c7c s

Pour P Laurent, la déclaration du Préfet est  scandaleuse.Nouvelle-image-petroplus.JPG

Nous voyons dans celle-ci la position de l’état. Cette déclaration constitue un reniement total des promesses faites par F Hollande ici pendant la campagne présidentielle, elle entérine l’abandon par l’état de la sauvegarde de l’industrie pétrolière en France, elle tourne le dos à toutes politiques d’ouvertures et collaboration avec les pays émergents producteur de pétrole, qui veulent investir chez nous.

Cette déclaration éclaire au moins sur une chose, le gouvernement n’entend pas installés de producteurs qui pourraient concurrencer  les majors du Pétrole (Total, Shell) qui pourront ainsi importer les produits finis de leurs raffineries installés au moyen orient et en Asie.

Un site rentable et à sauvegarder.

 

Une autre chose est claire, il y a 4 repreneurs qui ont du pétrole, des moyens financiers et techniques et qui veulent sauver la raffinerie, qui pour eux est rentable. Le gouvernement ne fait rien pour les aider, au contraire. Voilà pourquoi pour ma part je continu de soutenir cette lutte, car elle est d’intérêt national.

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 22:35

 

Mercredi 2 octobre le collectif citoyen pour les retraires a tenu meeting à la halle aux toiles à Rouen, l'occasion de faire le point sur le projet du gouvernement qui sera en débat à l'assemblée dans quelques jours.

DSC_0110.jpg 
 photo (octave_honorin) 1970 le PS était en lutte contre la réforme Sarkozy, aujourd'hui il la valide et l'aggrave.

Les salariés payent le prix fort : Hollande obéit à l’Europe libérale, dans la droite ligne de Sarkozy

La réforme des retraites d’Hollande en 2013 ressemble à s’y méprendre à celle de Sarkozy en 2010. Elle est d’ailleurs fondée sur les mêmes arguments fallacieux selon lesquels « comme on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps ».

Rappelons ici que la retraite à 60 ans en 1981 se fait alors même que l’espérance de vie augmente. Rappelons également que d’après l’INSEE, l’espérance de vie en bonne santé en France est de 61,9 ans pour les hommes et de 63,5 ans pour les femmes, et qu’elle est en recul depuis 2010.

Le gouvernement Ayrault a donc choisi de faire payer les salariés, en augmentant les cotisations retraites et en allongeant la durée de cotisation à 43 ans en 2035. Par cette réforme, il entérine les souhaits des libéraux à la tête de l’Union européenne, qui ont conditionné le « sursis » pour revenir aux 3% de déficit à une réforme des retraites.

Au passage, le gouvernement se contredit lui même : en effet il annonce un déficit du régime des retraites de 16 milliards en 2040 avec une croissance aussi faible qu’aujourd’hui. C’est donc qu’il ne croit pas à sa propre politique !

Le capital, lui ne va rien payer : l’augmentation des cotisations patronales pour les retraites va être compensée par une exonération sur les cotisations famille. Le MEDEF a donc encore une fois gagné, après avoir baissé les salaires avec l’ANI, le gouvernement poursuit la politique de l’offre et grève encore le pouvoir d’achat des Français.

Pourtant, le gouvernement a déjà accordé 20 milliards d’euros de crédit impôt compétitivité au capital (c’est à dire davantage que le déficit des retraites prévu en 2040 !) et les exonérations de cotisations patronales pour les retraites atteignaient déjà 30 milliards d’euros en 2010.

Enfin, cette réforme témoigne d’une réflexion à courte vue. Aujourd’hui, plus d’un tiers des personnes qui prennent leur retraite sont au chômage. Cela signifie que l’augmentation de la durée de cotisations va augmenter les dépenses de l’assurance chômage : un trou est bouché mais un autre est creusé !

La retraite par capitalisation qui ne dit pas son nom

Le gouvernement renie les engagements du PS qui, en 2003 avait voté en Congrès que la durée de cotisation n’excèderait pas plus de 40 ans. Il accepte l’âge légal de la retraite à 62 ans, adoptée sous Sarkozy, et ment lorsqu’il affirme que l’âge légal ne sera pas reculé.

Pour les jeunes, nés après 1973, il faudra cotiser, avec la réforme Hollande, pendant 43 ans. Cela signifie par exemple qu’en entrant dans la vie active à 24 ans, et en supposant qu’on ne compte aucune période de chômage, la retraite à taux plein ne pourra être atteinte qu’à 67 ans ! Pour un Président de la République qui faisait des jeunes sa priorité pendant la campagne, Hollande leur inflige à la fois le chômage par sa politique d’austérité, et une retraite repoussée de plusieurs années.

Depuis 1993, chaque réforme des retraites a repoussé l’âge réel de départ, à taux plein, par le système de répartition. Cela s’explique par le travail en sous-main du patronat pour le système par capitalisation. Gattaz, président actuel du MEDEF l’a redit récemment, il est favorable à ce qu’une « dose de capitalisation » soit introduite pour financer le système des retraites.

Au fond, en promettant aux jeunes une retraite à 67 ans dans le meilleur des cas, le gouvernement Ayrault ne fait rien d’autre que d’encourager ceux qui le peuvent à épargner dès maintenant pour pouvoir partir plus tôt, et donc à capitaliser pour leurs retraites.

Bien entendu, contrairement aux mensonges débités par les solfériniens, c’est une mesure très injuste, qui pénalise les plus petits salaires et les carrières interrompues, qui rompt avec la logique de solidarité et ouvre la porte aux marchés financiers pour le financement de la protection sociale. L’exemple de la faillite des fonds de pension aux Etats-Unis ou la politique mortifère de l’Allemagne liée à son besoin de maintenir le niveau des placements des retraités allemands ne servent donc pas de leçon à Hollande.

Mais pire, la réforme des retraites présentée par Ayrault, sous couvert de prendre en compte la question de la pénibilité au travail, introduit directement une dose de capitalisation, par l’intermédiaire du « compte pénibilité ». Alors que le système par répartition repose sur le principe de solidarité entre générations, que les cotisations retraites payées par les salariés financent les pensions des retraités, le « compte pénibilité » individualise le financement des retraites, puisque chaque salarié disposera de son propre « compte », qui financera sa propre retraite.

C’est ouvrir la boite de pandore du système de retraite individualisé par capitalisation, des assurances privées pour la protection sociale, en rupture avec le principe de solidarité et d’égalité républicaine.

En somme, non content de porter un coup au pouvoir d’achat et d’infliger une régression sociale aux citoyens, chose inédite pour un gouvernement se disant de gauche, les solfériniens au pouvoir mettent en péril et détricotent un droit social majeur acquis de haute lutte, défendu et mis en place par le Conseil National de la Résistance.

La solution : emploi et taxation du capital_MG_2921.JPG

Aucune fatalité pourtant, à ce déficit dans le régime des retraites. Il est en effet conjoncturel. Déjà en 2010, 66% du déficit annoncé était lié à la crise et aux mesures d’austérité mises en place, qui augmentent le nombre de chômeurs chaque jour.

Pour augmenter le financement des régimes de retraite, rien de mieux que la création d’emplois et l’augmentation des salaires. Par exemple, si 3 millions d’emplois étaient créés en 10 ans (2 millions d’emplois ont été créés en 5 ans sous le gouvernement Jospin), cela rapporterait 24 milliards d’euros pour les retraites, bien au delà de ce qu’il est nécessaire pour boucher le déficit.

Alors que les femmes, les plus nombreuses parmi les salariés précaires et davantage confrontées aux carrières interrompues seront durement touchées par la réforme annoncée par Hollande, l’application réelle de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes rapporteraient 5 milliards d’euros aux caisses de retraites dès 2015 !

Ce sont donc bien la création d’emplois et une politique d’augmentation des salaires, pour tous, qui sont les principales solutions pour équilibrer les régimes de retraite.

Mais à très court terme, il est également nécessaire de prélever le capital pour financer les retraites. 8 points de richesse nationale sont passés du travail au capital depuis 1982, soit une perte pour les cotisations retraite de 11 milliards. Enfin, la mise à contribution des revenus financiers, à un taux égal à la cotisation d’assurance vieillesse à la charge des employeurs du privé (8 %), rapporterait 30 milliards d’euros.

 

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 19:48
Hollande, menteur aux ordres de Bruxelles.

En démarrant un travail à 24 ans, ce qui n'est pas courant aujourd'hui votre retraite à taux plein sera à 67 ans

Pour nos retraites

Dans le document qui retrace la "stratégie de politique économique de la France", envoyé ce matin à Bruxelles conformément à la méthode imposée par les procédures antidémocratiques de l’Union Européenne au détriment de la souveraineté budgétaire, le président de la République reconnaît que l’âge de départ à la retraite - effectif, mais pas légal - va faire un bond suite à l’allongement à 43 annuités de la durée de cotisation en 2035.

"A terme un assuré qui débute sa carrière à 23 ans (c’est la moyenne en France) ne pourra partir à la retraite au taux plein qu’à partir de 66 ans", est-il écrit noir sur blanc page 21.

Ce gouvernement ose dire qu’il refuse de repousser l’âge légal de départ en retraite à 65manif paris bloc de gauche portugal ans. En réalité, il fait pire, car l’âge réel de départ en retraite sera au delà des 65 ans au nom du "critère déterminant au regard de la soutenabilité des finances publiques".

L’hypocrisie de François Hollande est une insulte à tous les salariés. Ses petits arrangements bruxellois dans le dos des travailleurs montrent combien il a peur des réactions populaires. Et il a raison car s’il croit qu’il peut faire faire ses coups en douce sans que les travailleurs s’en rendent compte, il se trompe.

La colère populaire sera la juste réponse à ses mensonges, le faire connaitre. 

 

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 01:30

Allemagne :  La politique libérale la plus dure est encouragée.

Le résultat de l’élection allemande est un évènement dont l’onde va traverser toute l’Union européenne. Les salariés allemands doivent admettre que la retraite à 70 ans c’est raisonnable, qu'un euro pour une heure de job c’est peut-être trop, et ainsi de suite. On n’a donc pas fini d’entendre les perroquets médiatiques nous répéter la chanson du « modèle allemand ».

Après tout, si le peuple l’a voulu que dire de plus ? The-babysitter sarko angéla

Pourtant, cette politique prépare un désastre dans la civilisation européenne. Il encourage les Allemands à croire que les millions d’Européens déjà soumis au talon de fer de la politique imposée par leur pays vont continuer à subir.

C’est un vote égoïste. Le « modèle allemand » de madame Merkel, par définition, n’est pas généralisable puisqu’il repose sur le dumping social et l’exportation de produits qui éliminent la production des autres. Le « modèle allemand » consiste ainsi à pressurer tous les peuples d’Europe, en sorte que la finance collecte les gros dividendes pour payer les retraites par capitalisation des vieux Allemands de la classe moyenne supérieure. Le vote de ce dimanche n’est donc pas un vote bon pour l’Europe.

D’abord parce qu’il encourage une politique nationale qui nuit profondément aux peuples qui la constituent, au seul profit d’un seul d’entre eux. Ensuite parce qu’il encourage l’arrogance nationale de gouvernants persuadés qu’ils sont un modèle pour les autres et détiennent une vérité que les autres doivent admettre ou bien être fessés.

Les chefs allemands de la droite, qui parlaient déjà fort mal aux Européens, ne vont plus se retenir. Enfin, parce que cette politique conduit l’Union européenne à l’explosion sociale et politique et, d’ici peu, à une vague nationaliste.

Pourtant cette élection allemande, permet une autre majorité.

Il y a une majorité de sièges à la chambre entre les Verts, le SPD, et Die linke. Mais qui y pense ? Il y a une majorité absolue de députés SPD-Verts-Die Linke au Bundestag, et il y a une majorité SPD-Verts-Die Linke au Bundesrat (la deuxième chambre, composée de délégués des gouvernements des Länder). Pourtant il n’y aura pas de coalition, car le contenu politique de la plateforme des Verts et du SPD n’envisage ni le dépassement du capitalisme ni même celui des fondamentaux du libéralisme !

Ainsi on ne peut dissocier la force de la droite en Allemagne de ce qu’est devenu le parti social-démocrate. 

Le fond de l’affaire est que le comportement, les paroles, le programme, la doctrine du SPD font reculer les idées de gauche en Allemagne. Car qu’est-ce que la gauche quand c’est juste une variante compassionnelle de la politique de droite ? Nous commençons à en voir les effets en France avec la rigueur « juste » des Ayrault et Hollande, leurs calinettes avec le MEDEF et ainsi de suite. Comment une conscience de gauche peut-elle se construire dans un tel environnement ?

L’évènement allemand de ce weekend end est une très mauvaise nouvelle pour les salariés en Europe. C’est aussi une mauvaise nouvelle pour la France, dorénavant dominée par un voisin arrogant dont l’égoïsme national est devenu la rente électorale de ses dirigeants. C’est une mauvaise nouvelle pour la gauche, qui est une fois de plus crucifiée dans l’impuissance par les enfumages du social-libéralisme. Les gens vont souffrir davantage. Pour rien. Car rien de tout cela ne va ailleurs que dans le mur. 

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 16:08

Petit Couronne : Petroplus : Murzuq Oil présente une nouvelle offre de reprise "actualisée"

La société libyenne, présidée par Jomode Elie Getty, n'a pas lâché le morceau. Elle vient de déposer une offre "actualisée", celle déposée le 4 juillet 2013 ayant été jugée incomplète par les autorités, qui n'ont jamais vraiment accordé d'ailleurs de crédit à l'initiative libyenne.

Or, Murzuq Oil affirme que son offre "aborde point par point l’ensemble du projet, en apportant les garanties demandées, tant financières que techniques". Elle a été déposé Mardi 18 septembre aux liquidateurs, au comité de pilotage et au ministère du Redressement productif.IMG 1714

Au gouvernement d’expliquer son choix, il soutient ou il doit expliquer sa position en cas de refus. Ce midi, plusieurs centaines de personnes étaient présentent à l’assemblée générale, avec un brin d’optimisme. Mais le doute  sur la volonté du gouvernement de sauver le site reste grand.manif 18 Mars paris

La société de Jomode Elie Getty a rendu publics quelques détails de son offre, sur son site internet.

Murzuq Oil propose de racheter 20 millions d'euros les actifs et les activités en liquidation de la raffinerie et 15M€ les actifs de la société de marketing. C'est la Sahara Bank qui avancerait les frais de reprise et se porterait caution des engagements pris par Hyundai (500 M€), une somme qui permettrait notamment de prendre en charge les frais de remise en état et de modernisation du site de Petit-Couronne.

 

Murzuq Oil propose une double prise de participation des Etats libyen et français, respectivement à hauteur de 20% et 5%, par le biais de leur banque d'investissement respective. Le personnel y serait associés à hauteur de 5%. Une offre jugée très sérieuse par la CGT de la raffinerie.

Grande soirée de soutien vendredi 20 septembre à l'avant scéne de Grand couronne à 20heures, venez nombreux! entrée gratuite!

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 02:05

 

C’est un grand plaisir pour moi de célébrer à votre demande cette cérémonie.

La famille Saint Aubin est très connue des couronnais. Pierre célèbre charcutier aux multiples trophées a souvent fait honneur à la commune. Il y a 40 ans, ils ont célébrés leur union également dans cette mairie.

Stéphanie est préparatrice en pharmacie hospitalière au CHI d'Elbeuf,…elle a aussi un loisir sportif: le Basket Ball.DSC_5018--1-.JPG

En 2007, une grande famille va se former avec Vincent ses deux garçons Alexandre, Julien, et Justine et Valentin…

Vincent crée et installe son entreprise dans la prestation de service à Petit Couronne…

Votre mariage, soude six ans de vie commune… Le chemin qui vous amène aujourd’hui en mairie a été assez long, semé d’embûches, de réflexions, d’interrogations, mais plein de convictions et d’amours partagés…Aujourd'hui, vous allez exprimer votre désir et projet de rester ensemble toute votre vie, volontairement, en vous mariant…

 

Mais un mariage c'est aussi le début d'un voyage, un nouveau chemin à tracer main dans la main, avec la volonté et le profond désir de vous entraider et de tracer la route vers des buts, des projets, des rêves... Une route où je vous adresse mes félicitations et mes meilleurs vœux de bonheur, pour vous et votre famille. 

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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 22:37
Hollande : la tentation du zapping

Ce soir, François Hollande a laborieusement commenté la déroute diplomatique de la France en Syrie. Porte-voix de la position Nord-américaine en Europe, il a refait l’histoire en mettant les résultats de la diplomatie Russe au crédit des menaces d’attaques proférées hors de tout droit international. La réalité c’est que si François Hollande peut aujourd’hui évoquer la possibilité d’une « solution politique à la crise syrienne » c’est en en dépit de ses déclarations hasardeuses, dangereuses et atlantistes. Pathétique pour la France.

Sur le reste, François Hollande a tenté de s’en sortir en joueur de bonneteau qu’il est. A coup de promesses et de blabla techniques sur les impôts, il n’a pu camoufler l’augmentation de la TVA et plus généralement la cure d’austérité aggravée qui attend les français. A l’horizon également des reculs sur les promesses faites aux à EE-Les Verts en matière de transition énergétique. Ces derniers se contenteront-ils d’un crédit d’impôts éculé pour la rénovation thermique ?

Evoquant l’extrême-droite en fin d’interview, il n’a malheureusement pas eu à répondre sur les responsabilités de sa politique dans la progression de celle-ci.

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