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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 19:02
Laïcité : l'approche sarkozyenne

Le discours du président de la République au Vatican révèle un parti pris idéologique au service du religieux

C'est une véritable régression dans la manière de concevoir la laïcité que Nicolas Sarkozy vient de nous proposer dans son discours de Rome, sous prétexte de nous en offrir une version positive et moderne. Cela tient à ce que sa réflexion implique à la fois un contresens théorique, une ignorance historique et un parti pris idéologique difficilement acceptables. Le contresens, d'abord. La laïcité, telle que la France la revendique depuis la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, ne se définit pas positivement par une ouverture de principe aux croyances religieuses. Elle consiste bien plutôt dans un retrait ou une abstention qui fait devoir à la République de ne pas porter atteinte à la liberté de conscience et de culte et, par conséquent, de n'en reconnaître ou de n'en soutenir aucun en particulier. Elle garantit ainsi, à l'encontre du prosélytisme religieux, la liberté absolue d'être sans religion.

Si la laïcité a un sens positif, ce n'est pas celui que lui prête notre président. Elle a pour fonction non de libérer les croyances, c'est-à-dire de les favoriser, mais de libérer des croyances instituées que les différentes églises ont toujours, peu ou prou, voulu imposer. Appuyée sur la raison, elle doit former l'esprit critique et le libre jugement de chacun, de façon à ce qu'il prenne ses distances avec tous les contenus de pensée religieux qui prétendent se soustraire au débat rationnel et fonder leur légitimité sur une source transcendante échappant à l'intelligence profane. Cette démarche n'interdit en rien que l'on retrouve et donc que l'on accepte les croyances religieuses, mais contrôlées par la raison humaine : des croyances qui ne s'opposent pas à ses acquis scientifiques et moraux, et débarrassées alors des emportements irrationnels qui les ont trop souvent caractérisées.

C'est ici que la prise de position de M. Sarkozy révèle une ignorance étonnante, si elle n'est pas feinte. L'identité progressiste de la France républicaine ne s'est pas construite avec l'héritage chrétien officiel mais, pour l'essentiel, contre lui. Laissons de côté le grave passif de l'Eglise catholique dans son rapport aux sciences : au nom d'une Révélation dogmatisée, elle s'est régulièrement opposée aux grandes théories scientifiques, comme celles de Galilée ou de Darwin, pour autant qu'elles mettaient en cause sa vision du monde et de l'homme.

Ne parlons que des grands bouleversements sociopolitiques qui font désormais consensus : la République elle-même, les droits de l'homme, l'égalité de l'homme et de la femme, les conquêtes sociales, la conception civile du mariage, la libération sexuelle et l'acceptation du droit à la différence dans ce domaine (comme l'homosexualité). Tout cela a été refusé et combattu par l'institution religieuse, avec virulence.

Une conception exigeante de la laïcité se doit de rappeler ces faits, et appeler à une vigilance constante, dans la tradition de la philosophie des Lumières, face aux menaces dont est porteuse toute foi quand elle n'est pas soumise à l'examen critique.

A la racine de l'approche sarkozyenne de la laïcité, qui rompt avec la tradition républicaine française, il y a un parti pris idéologique : l'idée que l'homme ne saurait se passer de la religion et du fondement qu'elle est censée apporter à ses choix moraux. Il rejoint ici clairement Benoît XVI qui, dans sa dernière encyclique, défend un scepticisme radical quant à la possibilité pour l'humanité d'améliorer sa condition historique sans le secours de la foi.

Toute l'histoire de l'humanité nous prouve que l'homme a su progresser sans l'aide des religions (même si elles ont pu aussi aider à ce processus) et qu'il n'a pas besoin de la référence à une transcendance pour savoir ce qu'il en est du Bien et du Mal : la raison humaine, compétence naturelle qui s'améliore au fil du temps, y suffit, et elle a même dû souvent se débarrasser des préjugés religieux pour exercer sa liberté. Vouloir enraciner la morale dans la religion, c'est faire dépendre les valeurs qui doivent réunir toute l'humanité de croyances particulières, souvent opposées entre elles et dont la pérennité est rien moins qu'assurée ; c'est s'exposer soi-même au relativisme et au nihilisme à l'instant même où on croit les combattre.

Une société réellement laïque ne trouvera donc dans les doctrines éthiques des différentes religions qu'un élément parmi d'autres de sa discussion sur les normes qui doivent régir notre vie collective et individuelle, sans leur conférer le moindre statut privilégié. Elle fera, par conséquent, du pouvoir humain de juger, partagé par tous, le fondement exclusif de ses prises de position morales : seul ce qui est universel peut décider de ce qui vaut universellement, par-delà les croyances ou les incroyances des uns et des autres.

Yvon Quiniou

Agrégé de philosophie,

membre du comité de rédaction de la revue " Actuel Marx "

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3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 01:48

Au seuil de cette nouvelle année.

J'ai une pensée particulière pour ceux qui souffrent, qui sont dans la solitude, dans l'abandon, ou qui ont connu au cours de l'année 2007, des drames ou des épreuves.

Je vous souhaite que l'année 2008 vous apporte de l'espoir.

Un nouveau départ dans la vie.

Je souhaite à Petit Couronne, c'est-à-dire à nous tous, une ville plus
fraternelle ou chacun et chacune aura le sentiment, et même la certitude, qu'il doit pouvoir avancer, réussir.

J'attends que l'année 2008 soit une année de lutte contre la vie chère et du travail pour tous.

Qu’elle apporte aux bas salaires une hausse conséquente, une revalorisation des petites retraites car  beaucoup de personnes sont dans la difficulté.

Mais aussi pouvoir se soigner, se loger, faire réussir ses enfants à l'école, pouvoir préparer l'avenir, pouvoir accéder aussi à la culture, tout cela la France a les moyens de pouvoir l'apporter à chacun et à chacune. 

Notre ville doit continuer d’ y contribuer, sans augmenter les impôts locaux, taxes et tarifs au-delà de la hausse moyenne des salaires.


La mondialisation de l’économie fait que rien de ce qui se passe à l'autre bout de la planète nous est étranger.

Chaque événement a une incidence sur toutes les parties du globe.

C'est pourquoi nous devons ensemble maîtriser les fanatismes, les terrorismes, les attaques insupportables à l'environnement,  faire converger nos politiques et agir pour que les valeurs de protection de la personne humaine l'emportent partout et toujours sur les valeurs financières ou sur l'obscurantisme.

 

Meilleurs vœux pour 2008

 

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27 décembre 2007 4 27 /12 /décembre /2007 14:27
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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 19:28
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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 19:07

Nous ne laisserons que ceux accompagnés d'une idéntité.
Nous rappelons que la démocratie et la liberté d'expression pour laisser des messages s'accompagne du courage de s'identifier.

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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 11:23

Le débat sur la ratification, va s'ouvrir avec un vote du parlement et du sénat début Février 2008.
La préoccupation des citoyens européens aujourd'hui est ailleurs:

 Je trouve dommage qu'un  débat sur l'europe, n'est pas lieu à l'occasion de ce nouveau traité européen, car l'europe à besoin d'être mieux comprise, pour être mieux accepté, une consultation citoyenne n'ai pas de trop pour avancer.

Selon le dernier "Eurobaromètre" les Européens craignent le retour de l'inflation .

Alors que 27 % ont peur du chômage (contre 40 % il y a un an), ils sont 26 % à craindre un retour de l'inflation (contre 16 % il y a un an).

En France, même si la crainte du chômage reste plus élevée (38 %), elle a diminué (-13 %), et la peur de l'inflation se situe à 27 % (+6 %).

Le taux d'inflation dans la zone euro a atteint 3,1% en novembre contre 1,9% il y a un an.

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23 décembre 2007 7 23 /12 /décembre /2007 10:03

Signez la pétition organisée par Quitterie Delmas (vue sur Canal +) qui lutte contre le cumul des mandats.

Rendez-vous à sur le site en cliquant ici

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15 décembre 2007 6 15 /12 /décembre /2007 20:03
Le pouvoir d'achat baisse de plus en plus avec une hausse du cout de la vie supérieure à la hausse des salaires.

En novembre 2007, l’indice des prix à la consommation de l’ensemble des ménages s’accroît de 0,5 % (+0,2 % en octobre 2007, +0,1 % en novembre 2006).
La variation annuelle s’établit à +2,4 % (+2,0 % en octobre 2007).
La progression de l’indice des prix à la consommation du mois de novembre résulte essentiellement de la nouvelle hausse des prix des produits pétroliers.
Les prix de l’alimentation hors produits frais et des autres produits manufacturés s’accroissent.
La hausse des prix des services de santé, des loyers, eau et services d’enlèvement des ordures ménagères et des produits frais contribuent moins fortement à l’évolution de l’indice d’ensemble.
Les prix des produits de santé, de l’habillement et chaussures et des services de transports et télécommunications sont en légère diminution.
L’indice corrigé des variations saisonnières est en hausse de 0,7 %. L’indicateur d’inflation sous-jacente augmente de 0,3 %.
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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 00:46

Nous sommes au bout d?un système. Il est urgent de construire une alternative globale.

 

 

 

 

Depuis vingt-cinq ans, en France, la part des salaires et cotisations sociales dans le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 11 %.  Sur un PIB de 1 800 milliards, ce sont cette année quelque 200 milliards d?euros qui vont rémunérer le capital, alors qu?ils iraient aux salariés si nous avions conservé l?équilibre de 1982.

 

 

 

 

La mondialisation n?est pas responsable du chômage ni non plus de la crise sociale.

 

 

 

 

Il faut cependant que l?Europe négocie avec la Chine pour l?obliger à respecter d?ici cinq ans les règles du jeu social et environnemental.

 

 

 

 

Pour le moment, le chômage ne s?explique pas par la concurrence des pays à bas salaires : globalement, hors Europe, la balance commerciale de la France est équilibrée !

 

 

 

 

Plutôt que la mondialisation, ce sont les gains de productivité qui ont détruit des emplois.

 

 

 

 

La France est le pays qui à le plus augmenté sa productivité.

 

 

 

 

En trente ans, l?économie française produit 76 % de plus avec 10 % de travail en moins. Le travail nécessaire à l?économie a baissé de 10 %, mais le nombre de personnes disponibles a augmenté de 23 %. Un écart de 33 % s?est creusé entre l?offre et la demande de travail. Cet écart me semble être la principale explication du chômage ?

 

 

 

 

Si depuis 1974 la durée individuelle du travail avait baissé de 33 %, le chômage serait resté à son faible niveau de 1974. Or la durée réelle du travail a très peu baissé.

 

 

 

 

Un partage du travail assez sauvage s?est mis en place : 19 millions travaillent plein pot (à 39 heures, en moyenne, avec les heures sup), 4 millions de personnes ? les chômeurs ? font 0 heure par semaine, et 4 millions sont à temps partiel.

 

 

 

 

Au moment où les 35 heures sont décriées, je pense pour ma part que le partage du travail reste la vraie solution d?avenir avec une réorganisation de la semaine de travail à 32 heures et de la souplesse dans les règles de l?organisation du travail.

 

 

 

 

Quelques 400 entreprises, de tous secteurs, sont déjà passées à quatre jours, 32 heures, avec un financement qui permet de stabiliser la masse salariale sans toucher aux salaires en dessous de 1 500 euros.

 

 

 

 

Si tous les salariés passent, en moyenne, à quatre jours et si l?entreprise crée au moins 10 % d?emplois en CDI, elle bénéficie d?une exonération des cotisations chômage qui permet d?équilibrer la masse salariale.

 

 

 

 

Selon une étude du ministère du Travail, un mouvement général vers les quatre jours (32H) permettrait de créer 1,6 million d?emplois en CDI.

 

 

 

 

 Si l?on divisait par deux le chômage, la négociation sur les salaires aurait une tout autre allure. Si l?UMP et le Medef sont tellement hostiles à une forte Réduction du Temps de Travail, c?est parce que, bien négociée, elle serait, à moyen terme, le moyen le plus puissant de faire remonter les salaires.

 

 

 

 

La gauche et le PS en particulier devraient être plus claire sur ce point. Au travailler plus pour gagner plus qui ne fait que renforcer les inégalités entre ceux qui ont du travail et les autres qui en cherchent.

 

 

 

 

La gauche doit affirmer que le partage du travail reste essentiel pour l?égalité de tous et que travailler moins est justifié par notre productivité importante.

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 00:46

Nous sommes au bout d’un système. Il est urgent de construire une alternative globale.

 

 

Depuis vingt-cinq ans, en France, la part des salaires et cotisations sociales dans le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 11 %.  Sur un PIB de 1 800 milliards, ce sont cette année quelque 200 milliards d’euros qui vont rémunérer le capital, alors qu’ils iraient aux salariés si nous avions conservé l’équilibre de 1982.

 

 

La mondialisation n’est pas responsable du chômage ni non plus de la crise sociale.

 

 

Il faut cependant que l’Europe négocie avec la Chine pour l’obliger à respecter d’ici cinq ans les règles du jeu social et environnemental.

 

 

Pour le moment, le chômage ne s’explique pas par la concurrence des pays à bas salaires : globalement, hors Europe, la balance commerciale de la France est équilibrée !

 

 

Plutôt que la mondialisation, ce sont les gains de productivité qui ont détruit des emplois.

 

 

La France est le pays qui à le plus augmenté sa productivité.

 

 

En trente ans, l’économie française produit 76 % de plus avec 10 % de travail en moins. Le travail nécessaire à l’économie a baissé de 10 %, mais le nombre de personnes disponibles a augmenté de 23 %. Un écart de 33 % s’est creusé entre l’offre et la demande de travail. Cet écart me semble être la principale explication du chômage ?

 

 

Si depuis 1974 la durée individuelle du travail avait baissé de 33 %, le chômage serait resté à son faible niveau de 1974. Or la durée réelle du travail a très peu baissé.

 

 

Un partage du travail assez sauvage s’est mis en place : 19 millions travaillent plein pot (à 39 heures, en moyenne, avec les heures sup), 4 millions de personnes – les chômeurs – font 0 heure par semaine, et 4 millions sont à temps partiel.

 

 

Au moment où les 35 heures sont décriées, je pense pour ma part que le partage du travail reste la vraie solution d’avenir avec une réorganisation de la semaine de travail à 32 heures et de la souplesse dans les règles de l’organisation du travail.

 

 

Quelques 400 entreprises, de tous secteurs, sont déjà passées à quatre jours, 32 heures, avec un financement qui permet de stabiliser la masse salariale sans toucher aux salaires en dessous de 1 500 euros.

 

 

Si tous les salariés passent, en moyenne, à quatre jours (32H) et si l’entreprise crée au moins 10 % d’emplois en CDI, elle bénéficie d’une exonération des cotisations chômage qui permet d’équilibrer la masse salariale.

 

 

Selon une étude du ministère du Travail, un mouvement général vers les quatre jours (32H) permettrait de créer 1,6 million d’emplois en CDI.

 

 

 Si l’on divisait par deux le chômage, la négociation sur les salaires aurait une tout autre allure. Si l’UMP et le Medef sont tellement hostiles à une forte Réduction du Temps de Travail, c’est parce que, bien négociée, elle serait, à moyen terme, le moyen le plus puissant de faire remonter les salaires.

 

 

La gauche et le PS en particulier devraient être plus claire sur ce point. Au travailler plus pour gagner plus qui ne fait que renforcer les inégalités entre ceux qui ont du travail et les autres qui en cherchent.

 

 

La gauche doit affirmer que le partage du travail reste essentiel pour l’égalité de tous et que travailler moins est justifié par notre productivité importante.

 

 

 

 

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