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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 01:25

Die Linke, la gauche qui dérange.

Le Parti de Gauche a de quoi se réjouir, Die Linke, a de quoi se réjouir. En deux ans, Die Linke a réussi à s'imposer sur la scène politique allemande en renforçant ses positions à l'Est et en gagnant du terrain à l'Ouest. Die Linke siège dans onze des seize Länder, dont cinq à l'Ouest. Lors des élections régionales partielles du 30 août, le parti est arrivé en deuxième position dans deux Länder de l'ex-RDA, derrière la CDU mais loin devant le SPD.

Née en juin 2007 de la fusion du parti néo communiste de l'ex-Allemagne de l'Est et du parti radical de l'Ouest, Die Linke séduit les nombreux déçus du SPD en réclamant plus de justice sociale et en exigeant le retrait immédiat des troupes allemandes d'Afghanistan. Le parti doit aussi beaucoup à son chef, Oskar Lafontaine, dont le parcours est emblématique du mécontentement à l'égard des sociaux-démocrates. Nommé chef du SPD en 1995, c'est grâce à lui que Gerhard Schröder est élu chancelier en 1998. Devenu ministre des Finances, il quitte en 1999 son poste, jugeant Schröder trop centriste. Lafontaine ne veut pas être associé à ses réformes libérales, ce qui lui vaut la sympathie des chômeurs ainsi que des salariés et retraités précaires.

Le jeune Parti de Gauche Français est à l’image de Die Linke et se félicite du très bon score" de Die Linke aux législatives allemandes, y voyant une "première victoire pour la gauche européenne".

Die Linke comme le Parti de Gauche et le front de gauche durable  vont imprégner l'orientation politique de ces prochaines années. Le SPD, tombé à 22%. Trois  partis, le FDP libéral, les Verts et Die Li ont réalisé le meilleur score de leur histoire. Die Linke étant crédité de près de 12,5%.

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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 23:41

Depuis une semaine, des milliers de producteurs laitiers ont entamé une grève des livraisons de lait en France et en Europe.

crise_du_lait

Cette action illustre la situation dramatique que vivent les producteurs. Le prix du lait qui leur est payé (0,26 à 0,28 € / litre, voire parfois à peine 0,20 € / litre) ne permet pas de couvrir leurs coûts de production (0,34 € / litre en moyenne) et nombre d'entre eux sont menacés de faillite. Chaque année une exploitation laitière sur dix disparaît en Europe et une sur vingt en France où il n'en reste que 90.000, contre 427.000 en 1984. La crise actuelle résulte fondamentalement du démantèlement organisé des mécanismes des quotas laitiers et de protection du marché agricole européen. Ce démantèlement s'inscrit dans la politique de libéralisation de l'agriculture, conforme à l'idéologie de l'actuelle construction européenne, reprise dans le Traité de Lisbonne. S'il se poursuit, ce démantèlement se traduira par un accroissement de la saignée de la population paysanne et par la concentration toujours plus importante de la production au sein de grosses exploitations, situées dans les régions les plus compétitives.

Le gouvernement Sarkozy est largement complice de cette situation, la France ayant donné son accord au démantèlement progressif d'ici 2015 du système des quotas laitiers et à un accroissement en 2008 des quotas autorisés. Les mesures de court terme annoncées par le Ministre français de l'Agriculture destinées à améliorer la trésorerie des exploitations ne sont que poudre aux yeux et ne changeront rien au problème de fond.

Pour le Parti de Gauche :

  • les éleveurs laitiers ont, comme toute autre catégorie de la population, droit à une juste rémunération de leur travail, laquelle passe par un prix à la production couvrant au minimum l'ensemble des coûts de production ;
  • l'Europe doit cesser d'organiser la disparition des paysans et de promouvoir un modèle d'élevage productiviste qui contribue à la fois à la catastrophe écologique et à la ruine des paysans du Sud : utilisation intensive de céréales produites à force d'engrais, phytosanitaires et irrigation ; importation massive de soja agro-industriel importé du Brésil et d'Argentine où les paysans sont chassés de leurs terres ; dumping à l'exportation.
  • l'Europe doit pour cela se recentrer sur son marché intérieur, faire respecter le principe de souveraineté alimentaire, promouvoir une agriculture d'agriculture paysanne, vivrière et biologique et stabiliser le nombre d'exploitations agricoles.
  • Elle doit pour cela garantir la rémunération des producteurs en maintenant le mécanisme des quotas, en sanctionnant les dépassements, en diminuant immédiatement le volume des quotas actuels et en protégeant le marché communautaire chaque fois que nécessaire.

 

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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 16:59

Depuis l’annonce par le Président Sarkozy en septembre 2008 de la création d’une commission sur l’avenir de la poste, les choses se précisent. En décembre 2008 déjà, bien loin des promesses, le rapport Ailleret écartait toutes autres solutions en s’orientant vers la transformation en Société Anonyme du service public postal. En décembre dernier le président de la République tranchait pour l’avenir en avançant sur la voix de la privatisation:
«Ce sont les règles européennes, c’est pas moi qui les ai négociées, c’est ainsi» (18 décembre en visite dans les Vosges).

Ce n’est pas lui qui a finalisé le traité de Lisbonne, Ce n’est pas plus sous sa présidence que la France les 1er et 2 octobre 2007 en Conseil Européen a conclu et accepté l’accord politique qui conduit à l’ouverture du marché postal. Et à la directive en ce sens du 8 novembre pas lui non plus !!!. Mais alors c'est qui ?????

L'avenir de la poste à Petit Couronne, le 3 octobre sauvons le service public.

Dès les premières annonces, un élan unitaire a caractérisé l’action et les mobilisations des syndicats, des partis de Gauche et les associations d’usagers partout en France, pour la défense du service public postal, et pour le maintien de la Poste de proximité dans les quartiers populaires et dans les villages .Puisque que le président et le gouvernement répondent par le silence à sa demande de consultation des français, le comité national contre la privatisation de la poste auquel participe le Parti de Gauche propose l’organisation d’un Référendum.


Par ses militants, ses élus, le parti de Gauche s’est engagé dans cette bataille.
Sur le terrain nous nous investissons contre les baisses d’effectifs, d’amplitude horaire d’ouverture des guichets et les fermetures de bureau de poste. Notre attachement au tarif unique du timbre, à l’accessibilité à un pole public bancaire, à la distribution de la presse et à l’aménagement guidé par l’intérêt général et non la rentabilité nous donne mandat pour agir. L’offensive de cet été du conseil des ministres l’exige.

Une fois encore, c’est en plein été que le gouvernement a confirmé ses intentions. La nouvelle société anonyme, donc de droit privé aurait un «capital 100% public» dixit le ministre christian Estrosi. Dans le même temps ce changement de statut doit s’accompagner d’une recapitalisation de 2,7 milliards d’euros dans le but de moderniser l’entreprise à l’approche de l’échéance de la libéralisation totale du marché du courrier. Le premier janvier prochain la poste ne serait donc plus établissement public pour au 1 janvier 2011 être fin prête pour la  «concurrence libre et non faussée»
L’exemple de France Télécom n’est pas là pour nous rassurer. Les 58 % de fonctionnaires aujourd’hui dans l’établissement seront placés sous l’autorité du PDG. A France Télécom cela s’était traduit par le non remplacement de 4 départs à la retraite sur 5. En ce moment même, le gouvernement social-démocrate britanique ,qui met en œuvre un projet similaire, ne remplace plus 1 départ sur 3 à la Royal mail. Même M Thatcher n’avait  pas osé.
En Suède avec cette même évolution de 1993 à 2003 ce sont 1800 bureaux de poste qui ont fermé sur 2200 et le prix du timbre a augmenté 90 % .Malgré ç’a Posten a évité la banqueroute de peu en 2003.
Tout cela ne doit pas se faire en catimini, dans l’ombre des couloirs de la Commission européenne qui pousse chaque jour, un peu plus, au démantèlement des services publics et à la libéralisation de tous les secteurs d’activité. La poste est à nous, il est temps  que le peuple s’en mèle . La poste appartient à la nation. C’est à la nation de décider par une forte implication populaire et démocratique.

La poste est un bien commun de la patrie républicaine. C’est pourquoi  Le parti de gauche  lance aussi une campagne de soutien aux votes organisés le 3 octobre dans les communes par les acteurs locaux du comité national et les usagers.
Les élus du PG seront dans leurs collectivités et mandats respectifs pleinement engagés dans l’organisation de ce scrutin et la mobilisation unitaire (www.appelpourlaposte.fr ).
Parce que le parti de gauche est un parti de gouvernement: sur cette question comme sur celles du service public de l’énergie , du service public de l’eau outre la mise en place d’un pôle public bancaire nous annonçons la couleur :Les français sont prévenus. Un gouvernement de gauche devra rétablir  le service public postal.

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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 18:08

 

Le parti de Gauche allemand Die Linke d’Oskar Lafontaine et ancien secrétaire des sociaux-démocrates (SPD) a plus d'une raison de se réjouir. Dimanche soir 30 août, en Thuringe et en Saxe, deux Länder de l'ex-RDA, son parti s'est imposé comme deuxième force politique. Derrière la CDU d'Angela Merkel et loin, très loin, devant le SPD.

 

En Sarre dans cette petite région à la frontière française où il était candidat, Die Linke a engrangé 21,3 % des voix. Le résultat est inédit à l'ouest de l'Allemagne. Assurément, la gauche radicale est la grande gagnante de ces scrutins qui ont égratigné aussi bien la CDU que le SPD.

A un mois des élections générales, les scores obtenus par Die Linke  sont, bien sûr, encourageant et doivent conforter la démarche du Parti de Gauche en France et plus particulièrement la stratégie du Front de Gauche.

Un peu plus de deux ans après sa création, Die Linke démontre une nouvelle fois sa capacité à bouleverser le jeu traditionnel des coalitions: le SPD, en Sarre, va-t-il s'allier aux Verts et surtout à Die Linke, pour mettre fin à un gouvernement dominé par les chrétiens-démocrates et des SPD.  Pour l'heure, le flou demeure et les négociations s'annoncent longues.

Oskar Lafontaine tient sa revanche sur ses anciens camarades du SPD : il titille sur sa gauche ce parti devenu trop centriste à son goût, il exclut même une coalition avec les sociaux-démocrates au niveau fédéral, à cause de trop grandes différences idéologiques entre les deux partis.

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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 17:44

4 Aout 1789- 4 Aout 2009 : plus de deux siècles après ce "grand soir" égalitaire, la France paraît tout aussi corsetée, fractionnée et sclérosée par l'existence de privilèges.

La nuit du 4 au 5 août 1789 constitue la scène inaugurale majeure de l'histoire de la France. Trois semaines après la révolte parisienne et la prise de la Bastille. L'Assemblée constituante met à bas tous les privilèges de l'aristocratie, de l'Eglise et des provinces.

Le principe révolutionnaire de l'égalité de tous devant la loi est adopté. Il faudra de longues décennies et autres révolutions, pour que ce principe s'inscrive, dans la réalité sociale du pays.

Deux siècles après ce "grand soir" égalitaire, cela n'existe toujours pas.. .

Trois exemples parmi tant d’autres qui touchent à l'essentiel.

-Dans  l'entreprise, les polémiques sur les bonus, primes et "parachutes" divers, dont bénéficient certains dirigeants, ont démontré, de façon choquante, que la notion même de privilège n'y est pas un vain mot ;

-L'égalité devant l'école, établi par la République un siècle après le 4 août 1789, n'a pas davantage résisté aux logiques implacables de l'élitisme scolaire et social. Les diplômes les plus prestigieux sont trustés par les enfants des milieux les plus favorisés.

-L'égalité devant l'impôt a volé en éclats, sous l'effet conjugué des exemptions, "niches" et "optimisations" fiscales, et  du "bouclier fiscal", voté à l'été 2007,  qui a permis aux mille plus gros contribuables français de recevoir de l'administration, cette année, un chèque moyen égal à trente années de smic (350 000 euros)(1).
Comme en 1789, la question des "privilèges" se pose dans le domaine fiscal. Le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, a montré dans un  rapport qu’au-delà de 400 000 euros de revenus annuels, le taux effectif d'imposition diminue au fur et à mesure que le revenu augmente.

Ce phénomène, proprement scandaleux, s'explique par le développement des stratégies d'optimisation fiscale, qui permettent à certains de payer des conseillers, qui utilisent la moindre brèche dans le système fiscal afin de payer moins d'impôts. Il y a aussi l'accumulation des "niches fiscales" qui se sont multipliées depuis la seconde guerre mondiale, et surtout ces dernières décennies.

Toutes ces exemptions ajoutées les unes aux autres, fait que notre système fiscal actuel n'obéit  plus au grand principe de 1789 : "à revenu égal, impôt égal".

Là, comme ailleurs, les avantages exorbitants réservés à tel ou tel ne peuvent être vécus par les autres que comme de profondes injustices, c'est l'un des principes mêmes de la démocratie qui est en jeu.

Ce qui est à réinventer en 2009, c’est bien l’égalité devant l’impôt, voila un grand chantier que la gauche doit avoir comme objectif.

Une nouvelle nuit du 4 août est nécessaire.

1)       Thomas Piketty, professeur à l'Ecole d'économie de Paris, a publié "Les Hauts revenus en France au XXe siècle : inégalités et redistribution" (Hachette, "Pluriel", 2006).

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 16:57

POUR UNE NOUVELLE EMANCIPATION

 De grands bouleversements sont à l’ordre du jour qui vont mettre a l’épreuve la société humaine toute entière. Notre époque est celle où se nouent en même temps une crise globale du système économique et un désastre écologique ; et où les tensions, conflits et contradictions s’aiguisent à l’échelle de la planète. La crise manifeste l’impasse que représentent le capitalisme et le modèle productiviste qui l’accompagne. En ce sens nous sommes confrontés à une crise de civilisation et pas seulement a un grand disfonctionnement du système qu’une cure de moralisation ou de régulation pourrait résoudre.

 Le « programme fondateur » du parti de Gauche doit prendre à bras le corps les défis posés à l’humanité, indiquer une vision de l’avenir, cerner les grands enjeux, dessiner les contours d’un projet de société, indiquer les leviers pour y parvenir, définir une stratégie. Il ne peut pas être le produit d’une élaboration en vase clos ; il doit faire l’objet de débats et de confrontations avec diverses histoires et cultures politiques, avec les expériences issues du mouvement social dans sa richesse et sa diversité.

 Dans ce contexte, le « mouvement ouvrier », les « gauches » ne sont pas en bonne posture. Ils sortent ébranlés par les défaites du siècle passé. La grande espérance révolutionnaire de dépassement du capitalisme qui avait émergé comme réponse à la barbarie de la première guerre mondiale a sombré dans le cauchemar bureaucratique et policier du stalinisme et de ses variantes. Les tentatives de transformation par les réformes progressives ont vu leurs protagonistes sociaux-démocrates finir dans la gestion du capitalisme libéral.

Dès lors, les idées de socialisme, de communisme, qui avaient symbolisé l’espérance du changement social, ont perdu la force d’entraînement que l’adhésion de dizaines de millions d’hommes et de femmes de par le monde leur donnait. Les mots eux-mêmes qui servent à les désigner ont été profondément dévalorisés.

Face à des droites qui ont trouvé un nouvel élan dans la contre-révolution libérale conservatrice de ces dernières décennies, c’est la désorientation qui domine à gauche.

Et pourtant, la crise actuelle du capitalisme fait taire les propagandistes de la « fin de l’Histoire ».

Le capitalisme libéral n’a pas débouché sur la nouvelle ère de prospérité promise. Les foyers de tensions et de guerres se sont étendues. Le désastre écologique et climatique qui s’avance met en cause la légitimité même du système dans les esprits les plus éloignés de la politique.

 Chacun le constate : tandis que la richesse et les biens produits augmentent, l’exploitation perdure et les inégalités se creusent, la souffrance au travail se développe et les fléaux sanitaires se multiplient.

Les ressources des sciences et des techniques se sont accrues, mais elles sont asservies aux objectifs mutilant de la marchandisation de tout.

Ces paradoxes interpellent nombre de consciences. La perception des dangers de la crise de l’écosystème et les impasses du capitalisme et du productivisme ont accru la disponibilité pour imaginer d’autres modèles de société pour le futur.

Nombreux sont celles et ceux qui voient bien que la sortie de crise que vise le capitalisme ne peut qu’aggraver la situation et les tensions.

Comment croire aux discours des principales puissances qui portent le libéralisme quant à leur volonté de trouver les voies d’une impossible « moralisation » de la globalisation financière grâce à une illusoire « nouvelle gouvernance ».

Comment admettre que pour toute réponse aux défis de l’histoire, les possédants aient pour seul projet de restaurer les profits évaporés en accentuant la surexploitation du travail et des ressources de la planète.

Comment supporter de les voir étendre sans cesse la sphère de la marchandisation, mobiliser leur énergie dans le seul but de conquérir de nouveaux marchés et de nouvelles opportunités de profit, se déchaîner pour de nouveaux objectifs de domination du monde.

Face à ces défis, les résistances s’organisent, des luttes se mènent, de nouvelles perspectives se cherchent partout dans le monde. Des avancées et des reculs ici et là ponctuent le moment. Pour l’heure aucune dynamique d’ensemble ne se dessine. Pour contribuer à l’émergence d’une issue positive pour la civilisation humaine, nous pensons que l’heure est à la refondation d’un projet tirant les leçons du passé et s’appuyant sur les potentialités nouvelles. L’heure est à la reconstruction d’une nouvelle gauche capable de faire la synthèse du meilleur des traditions du mouvement ouvrier, de l’écologie politique, des combats républicains et des nouveaux mouvements sociaux (féminisme, altermondialisme…) afin de porter une telle ambition.

 Dans cet esprit, nous organisons notre vision autour du mot qui la résume, à tous les niveaux d’échelle de la réalité, de l’individu à la société toute entière : EMANCIPATION. L’émancipation de l’être humain est un projet global. Il s’oppose point pour point à celui des libéraux qui vise au contraire à émanciper les forces aveugles du marché de toute contrainte politique et démocratique.

Dans l’émancipation, le point de départ et d’arrivée est la personne humaine. C’est cette dernière qu’il s’agit de rendre auteur de sa propre émancipation visà-vis des servitudes de l’ignorance, de la méséducation, de l’inégalité sociale, du règne de l’argent et de l’égoïsme, des dominations culturelles et symboliques, du consumérisme.

Dans notre pays, ces questions se posent avec acuité. La contre-révolution sarkozienne menace d’emporter le pacte social et républicain.

Les mobilisations sociales ne parviennent pas à fissurer le mur patronal et gouvernemental. La ratification du Traité de Lisbonne par les élites contre les peuples porte atteinte à la souveraineté populaire et à la démocratie. La gauche dans sa diversité n’apparaît pas en capacité d’incarner une alternative crédible.

Le PS aujourd’hui dominant s’oriente vers de nouveaux renoncements et des alliances au centre, sources de nouvelles décompositions.

Pourtant, l’ampleur des mobilisations sociales de ces dernières années et la conscience politique révélée par la victoire du Non au référendum de 2005 montrent qu’il existe de grandes potentialités pour ouvrir une autre voie.

Il y a urgence à faire surgir une alternative qui redonne l’espoir et permette de remobiliser les classes populaires de plus en plus gagnées par le désengagement électoral.

Pour cela, nous voulons reconstruire une perspective majoritaire à gauche sur des propositions de rupture avec le modèle libéral/productiviste.

Par la bataille idéologique et politique autour de ces propositions, nous voulons rassembler un bloc social majoritaire de toutes celles et ceux qui ont intérêt au changement progressiste.

La condition, c’est une dynamique à gauche pour changer les rapports de forces internes à la gauche, y battre la domination social-libérale, y faire prévaloir l’ambition d’une rupture transformatrice.

Le moyen, c’est d’abord le rassemblement de la gauche de transformation.

La méthode c’est son articulation aux luttes et au mouvement social, l’affirmation de son objectif majoritaire en s’engageant de façon autonome au 1er tour des élections, puis le désistement/rassemblement au 2ème tour pour battre la droite.

Le Parti de Gauche est un levier décisif et essentiel pour entreprendre cette refondation/reconstruction à gauche.

Mais nous ne prétendons pas y parvenir seuls. Nous voulons le faire en lien avec tous les courants politiques et les forces sociales qui partagent cette ambition.

Dans la perspective de notre congrès de fin 2009, nous voulons soumettre au débat de tous, nos réflexions pour l’élaboration de notre programme.

Nous organisons donc, dans la phase préparatoire de notre congrès, des échanges et des débats autour des éléments que nous versons à la réflexion collective. Notre objectif dans ces échanges est d’approfondir notre compréhension du moment que nous vivons et d’élargir le champ de nos propositions.

La tâche peut paraître écrasante. Comme les défis sont immenses ! Comme nos moyens semblent dérisoires ! Assurément. Mais qu’avons-nous de plus efficace que notre propre engagement pour que le futur se fasse avec nous ?

Vous souhaitez débattre avec nous, inscrivez vous sur "vensemble@aposte.net" nous vous inviterons à nos réunions

 

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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 17:48
Les organisations politiques constitutives du Front de Gauche se sont réunies le vendredi 10 juilet 2009.

Elles ont tout d'abord confirmé leurs larges convergences de vues sur la situation politique et sociale du pays.

La crise globale du système capitaliste, à la fois économique, sociale, écologique et démocratique continue de se développer avec des conséquences désastreuses pour les salarié-e-s et pour l'ensemble de notre peuple comme pour le devenir de notre planète.

L'offensive antisociale se poursuit:
Nicolas Sarkozy a décidé d'amplifier son offensive antisociale dans les secteurs privé et public, son soutien aux logiques financières et à un type de développement uniquement tourné vers le profit maximum de quelques grands groupes au détriment des besoins sociaux et des équilibres écologiques.


Pour faire face à cette situation;
le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire veulent contribuer aux luttes et à l'union la plus large autour des salariés pour l'emploi, les salaires et tous les revenus; la défense et le développement des services publics; le refus catégorique du recul de l'âge de la retraite; la bataille contre le réchauffement climatique de la planète et pour le respect des équilibres écologiques.


Tirant quelques leçons du scrutin des européennes: les trois partis ont souligné l'abstention massive des classes populaires et des jeunes dans cette élection ainsi que le recul en France et en Europe des forces qui se réclament de la sociale démocratie ou du social libéralisme. Ce vote confirme ainsi le désaveu des peuples à l'égard de l'Europe libérale et sanctionne à gauche les organisations qui se sont ralliées aux logiques libérales et capitalistes.

Dans ce contexte marqué d'une crise profonde de la gauche ils se félicitent du premier pas que constituent les résultats positifs du Front de Gauche. Ils considèrent plus que jamais indispensable de répondre aux attentes de toutes celles et de tous ceux qui, à gauche et dans le mouvement social, souhaitent une alternative politique à vocation majoritaire en rupture avec les logiques capitalistes et les modèles productivistes.


C'est pourquoi ils décident de poursuivre,
d'élargir et d'enraciner la démarche du Front de Gauche, afin de construire une alternative de transformation sociale et écologique et sur cette base, la majorité populaire et politique qui permettra de la mettre en œuvre et de battre la droite durablement.

Ils proposent d'ouvrir un grand chantier public de construction de cette alternative en s'adressant à toutes les forces, à toutes celles et tous ceux qui partagent et qui voudront participer à cette démarche.

Ce chantier devra travailler en particulier trois questions : l'utilisation de l'argent au service de l'intérêt général et du développement durable ainsi que la répartition des richesses; l'évolution des pouvoirs dans les institutions, dans les entreprises et dans la vie publique en relation avec la mise en place de nouveaux droits pour les salarié-es et les citoyen-nes ; la mise en place d'un nouveau mode de développement économique, social et culturel respectueux des équilibres écologiques de notre planète et permettant à toutes et tous de bien vivre.
Les formes de cette élaboration mêleront le travail entre les organisations qui souhaitent s'impliquer dans la démarche du Front de Gauche, les auditions nécessaires et les initiatives publiques - dans l'esprit du forum débat tenu à la mutualité le 3 juillet : « trois heures pour une alternative de gauche » - permettant d'associer l'ensemble des citoyennes et des citoyens qui le souhaitent à cette construction : syndicalistes, responsables associatifs, personnalités du monde de la création et de la recherche.

Elles se conjugueront avec les campagnes d'urgences que propose le Front de Gauche tout d'abord autour des actions permettant de mieux faire connaître et partager les trois propositions de lois déposées par leurs parlementaires pour les salaires et l'ensemble des revenus, pour l'interdiction des licenciements dans les entreprises qui versent des dividendes aux actionnaires, pour la défense et le développement des services publics; ensuite pour travailler les convergences nécessaires à construire pour le droit et le financement des retraites dès l'age de 60 ans et enfin pour la préparation du sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique.

Enfin, en lien avec les différentes rencontres qu'elles viennent d'avoir, les organisations du Front de Gauche signataires de ce communiqué décident d'ouvrir un groupe de travail sur les prochaines échéances régionales.
Un front de gauche pour les élections régionales; 
Ce groupe de travail aurait pour fonction de conduire, une réflexion sur les contenus à même de créer les conditions d'un rassemblement à vocation majoritaire porteur de mesures solidement et réellement ancrées à gauche Il serait proposé aux partis qui s'y sont déjà déclarés favorables, qu'ils se retrouvent ou pas au sein du Front de Gauche et plus largement aux forces qui se reconnaîtront dans un tel projet.
Ils se réuniront à nouveau à la fin du mois d'août pour mettre en œuvre cette offre.

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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 23:29

Par Martine Billard & Paul Ariès

Paul Ariès est objecteur de croissance et directeur du « Sarkophage », Martine Billard est écologiste, députée de Paris.

Les résultats des élections européennes témoignent de la montée en puissance d’une abstention des jeunes et des milieux populaires qui reflète à la fois le refus de l’Europe libérale, la crise de la représentation et la défiance politique qui touche l’ensemble des partis. Dans le même temps, chacun peut constater la demande d’écologie exprimée dans le vote pour Europe Écologie et le refus des régressions sociales et du libéralisme incarné par les scores du Front de gauche et du NPA.

Dans ces deux domaines, l’urgence nous impose des décisions courageuses. Or le système capitaliste productiviste a sombré dans la démesure en consommant l’équivalent de plusieurs planètes ! Les pays les plus pauvres, qui en sont pourtant les moins responsables, sont les premières victimes des catastrophes. Les pays les plus riches doivent donc montrer l’exemple. Faisons comprendre qu’il n’est pas possible d’avoir une croissance infinie dans un monde fini. La décroissance de l’empreinte écologique est une absolue nécessité : il revient au politique d’en dessiner les contours. En France, il y a urgence à faire front au sarkoproductivisme. Pour cela, les réponses aux crises écologique, sociale et démocratique nécessitent de s’attaquer au mal à la racine en proposant une rupture franche avec les modes de production et de consommation dominants et de rejeter sans ambiguïté les assauts des démarches marketing d’« écolo-blanchiment » qui, au-delà de l’effet de mode, participent à l’aggravation de la crise écologique. Le « capitalisme vert » ou la croissance verte, derniers avatars de l’économie de marché, n’offrent pas de solutions à la hauteur des enjeux du XXIème siècle. Il n’y aura donc pas d’alternative crédible tant qu’une nouvelle construction politique ne prendra pas en compte les exigences d’une transformation à la fois sociale et écologiste.

Nous sommes convaincus que le Parti de gauche peut être l’un des vecteurs de cette convergence. Il doit pour cela tirer les leçons de la nouvelle situation et des limites actuelles de la gauche. Pour nous, qui avons le souci de la préservation de la planète chevillé au corps tout autant que le désir d’égalité sociale et la lutte contre la société du mépris, le Parti de gauche doit accomplir un geste symbolique à la hauteur des enjeux historiques en montrant qu’il est la force qui rompt avec l’aveuglement du passé. Cela suppose qu’il revendique explicitement l’identité écologiste, seule façon d’ancrer clairement sa volonté de se positionner tout autant dans les riches traditions de gauche que dans celles de l’écologie politique. L’écologie ne va pas de soi, elle n’est pas une demi-mesure et doit compter à part entière dans l’identité – et donc dans le nom même – de cette force politique nouvelle. Le Parti de gauche doit franchir ce pas pour construire une dynamique collective de convergences qui dépasse de simples ralliements individuels. Il a décidé de tenir en fin d’année un congrès refondateur et propose pour cela un comité de coorganisation. Nous prenons nos responsabilités en rassemblant des écologistes antilibéraux et des militants de gauche antiproductivistes pour participer à cette refondation vers un parti de gauche écologiste.

Pour se joindre à cette démarche envoyer un mail à gauche-ecologiste@orange.fr

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 01:36

POLITIQUE - La députée de Paris, déplorant les dérives droitières de son parti, rejoint Jean-Luc Mélenchon...

«Je suis écologiste et de gauche.» La députée de Paris Martine Billard, voyant d'un mauvais oeil ce qu'elle estime être un glissement à droite de son parti, a annoncé mercredi qu'elle quittait les Verts pour rejoindre le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Une jolie prise pour ce dernier, qui s'est félicité de cette «enthousiasmante» et «formidable nouvelle».

Dénonçant l'«évolution au centre que subissent les Verts avec Europe-Ecologie» et y déplorant l'émergence de Génération Ecologie «qui est de droite», la députée espère participer à la fondation d'un «Parti de gauche écologiste». Dans ses bagages, Martine Billard amènerait Paul Ariès, «objecteur de croissance» et directeur du journal «Le Sarkophage».

«Nous ne les accueillons pas comme les porteurs d'une vérité révélée devant laquelle nous nous écroulerions béats d'admiration», a prévenu Jean-Luc Mélenchon. Son objectif: produire «un métal, une matière nouvelle» et «faire ce qui est le coeur du projet du Parti de gauche, un parti creuset».
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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 16:43
Décryptage : Sarkozy à l'OIT
Raquel Garrido, secrétaire nationale à l'International décrypte le discours de Nicolas Sarkozy à l'occasion des 90 ans de l'Organisation Internationale du Travail. Discours qu'on pourrait résumer par la formule : "Faites ce que je dis mais pas ce que je fais" !.fr

a voir sur www.lateledegauche
.fr
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