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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 17:44

4 Aout 1789- 4 Aout 2009 : plus de deux siècles après ce "grand soir" égalitaire, la France paraît tout aussi corsetée, fractionnée et sclérosée par l'existence de privilèges.

La nuit du 4 au 5 août 1789 constitue la scène inaugurale majeure de l'histoire de la France. Trois semaines après la révolte parisienne et la prise de la Bastille. L'Assemblée constituante met à bas tous les privilèges de l'aristocratie, de l'Eglise et des provinces.

Le principe révolutionnaire de l'égalité de tous devant la loi est adopté. Il faudra de longues décennies et autres révolutions, pour que ce principe s'inscrive, dans la réalité sociale du pays.

Deux siècles après ce "grand soir" égalitaire, cela n'existe toujours pas.. .

Trois exemples parmi tant d’autres qui touchent à l'essentiel.

-Dans  l'entreprise, les polémiques sur les bonus, primes et "parachutes" divers, dont bénéficient certains dirigeants, ont démontré, de façon choquante, que la notion même de privilège n'y est pas un vain mot ;

-L'égalité devant l'école, établi par la République un siècle après le 4 août 1789, n'a pas davantage résisté aux logiques implacables de l'élitisme scolaire et social. Les diplômes les plus prestigieux sont trustés par les enfants des milieux les plus favorisés.

-L'égalité devant l'impôt a volé en éclats, sous l'effet conjugué des exemptions, "niches" et "optimisations" fiscales, et  du "bouclier fiscal", voté à l'été 2007,  qui a permis aux mille plus gros contribuables français de recevoir de l'administration, cette année, un chèque moyen égal à trente années de smic (350 000 euros)(1).
Comme en 1789, la question des "privilèges" se pose dans le domaine fiscal. Le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, a montré dans un  rapport qu’au-delà de 400 000 euros de revenus annuels, le taux effectif d'imposition diminue au fur et à mesure que le revenu augmente.

Ce phénomène, proprement scandaleux, s'explique par le développement des stratégies d'optimisation fiscale, qui permettent à certains de payer des conseillers, qui utilisent la moindre brèche dans le système fiscal afin de payer moins d'impôts. Il y a aussi l'accumulation des "niches fiscales" qui se sont multipliées depuis la seconde guerre mondiale, et surtout ces dernières décennies.

Toutes ces exemptions ajoutées les unes aux autres, fait que notre système fiscal actuel n'obéit  plus au grand principe de 1789 : "à revenu égal, impôt égal".

Là, comme ailleurs, les avantages exorbitants réservés à tel ou tel ne peuvent être vécus par les autres que comme de profondes injustices, c'est l'un des principes mêmes de la démocratie qui est en jeu.

Ce qui est à réinventer en 2009, c’est bien l’égalité devant l’impôt, voila un grand chantier que la gauche doit avoir comme objectif.

Une nouvelle nuit du 4 août est nécessaire.

1)       Thomas Piketty, professeur à l'Ecole d'économie de Paris, a publié "Les Hauts revenus en France au XXe siècle : inégalités et redistribution" (Hachette, "Pluriel", 2006).

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 16:57

POUR UNE NOUVELLE EMANCIPATION

 De grands bouleversements sont à l’ordre du jour qui vont mettre a l’épreuve la société humaine toute entière. Notre époque est celle où se nouent en même temps une crise globale du système économique et un désastre écologique ; et où les tensions, conflits et contradictions s’aiguisent à l’échelle de la planète. La crise manifeste l’impasse que représentent le capitalisme et le modèle productiviste qui l’accompagne. En ce sens nous sommes confrontés à une crise de civilisation et pas seulement a un grand disfonctionnement du système qu’une cure de moralisation ou de régulation pourrait résoudre.

 Le « programme fondateur » du parti de Gauche doit prendre à bras le corps les défis posés à l’humanité, indiquer une vision de l’avenir, cerner les grands enjeux, dessiner les contours d’un projet de société, indiquer les leviers pour y parvenir, définir une stratégie. Il ne peut pas être le produit d’une élaboration en vase clos ; il doit faire l’objet de débats et de confrontations avec diverses histoires et cultures politiques, avec les expériences issues du mouvement social dans sa richesse et sa diversité.

 Dans ce contexte, le « mouvement ouvrier », les « gauches » ne sont pas en bonne posture. Ils sortent ébranlés par les défaites du siècle passé. La grande espérance révolutionnaire de dépassement du capitalisme qui avait émergé comme réponse à la barbarie de la première guerre mondiale a sombré dans le cauchemar bureaucratique et policier du stalinisme et de ses variantes. Les tentatives de transformation par les réformes progressives ont vu leurs protagonistes sociaux-démocrates finir dans la gestion du capitalisme libéral.

Dès lors, les idées de socialisme, de communisme, qui avaient symbolisé l’espérance du changement social, ont perdu la force d’entraînement que l’adhésion de dizaines de millions d’hommes et de femmes de par le monde leur donnait. Les mots eux-mêmes qui servent à les désigner ont été profondément dévalorisés.

Face à des droites qui ont trouvé un nouvel élan dans la contre-révolution libérale conservatrice de ces dernières décennies, c’est la désorientation qui domine à gauche.

Et pourtant, la crise actuelle du capitalisme fait taire les propagandistes de la « fin de l’Histoire ».

Le capitalisme libéral n’a pas débouché sur la nouvelle ère de prospérité promise. Les foyers de tensions et de guerres se sont étendues. Le désastre écologique et climatique qui s’avance met en cause la légitimité même du système dans les esprits les plus éloignés de la politique.

 Chacun le constate : tandis que la richesse et les biens produits augmentent, l’exploitation perdure et les inégalités se creusent, la souffrance au travail se développe et les fléaux sanitaires se multiplient.

Les ressources des sciences et des techniques se sont accrues, mais elles sont asservies aux objectifs mutilant de la marchandisation de tout.

Ces paradoxes interpellent nombre de consciences. La perception des dangers de la crise de l’écosystème et les impasses du capitalisme et du productivisme ont accru la disponibilité pour imaginer d’autres modèles de société pour le futur.

Nombreux sont celles et ceux qui voient bien que la sortie de crise que vise le capitalisme ne peut qu’aggraver la situation et les tensions.

Comment croire aux discours des principales puissances qui portent le libéralisme quant à leur volonté de trouver les voies d’une impossible « moralisation » de la globalisation financière grâce à une illusoire « nouvelle gouvernance ».

Comment admettre que pour toute réponse aux défis de l’histoire, les possédants aient pour seul projet de restaurer les profits évaporés en accentuant la surexploitation du travail et des ressources de la planète.

Comment supporter de les voir étendre sans cesse la sphère de la marchandisation, mobiliser leur énergie dans le seul but de conquérir de nouveaux marchés et de nouvelles opportunités de profit, se déchaîner pour de nouveaux objectifs de domination du monde.

Face à ces défis, les résistances s’organisent, des luttes se mènent, de nouvelles perspectives se cherchent partout dans le monde. Des avancées et des reculs ici et là ponctuent le moment. Pour l’heure aucune dynamique d’ensemble ne se dessine. Pour contribuer à l’émergence d’une issue positive pour la civilisation humaine, nous pensons que l’heure est à la refondation d’un projet tirant les leçons du passé et s’appuyant sur les potentialités nouvelles. L’heure est à la reconstruction d’une nouvelle gauche capable de faire la synthèse du meilleur des traditions du mouvement ouvrier, de l’écologie politique, des combats républicains et des nouveaux mouvements sociaux (féminisme, altermondialisme…) afin de porter une telle ambition.

 Dans cet esprit, nous organisons notre vision autour du mot qui la résume, à tous les niveaux d’échelle de la réalité, de l’individu à la société toute entière : EMANCIPATION. L’émancipation de l’être humain est un projet global. Il s’oppose point pour point à celui des libéraux qui vise au contraire à émanciper les forces aveugles du marché de toute contrainte politique et démocratique.

Dans l’émancipation, le point de départ et d’arrivée est la personne humaine. C’est cette dernière qu’il s’agit de rendre auteur de sa propre émancipation visà-vis des servitudes de l’ignorance, de la méséducation, de l’inégalité sociale, du règne de l’argent et de l’égoïsme, des dominations culturelles et symboliques, du consumérisme.

Dans notre pays, ces questions se posent avec acuité. La contre-révolution sarkozienne menace d’emporter le pacte social et républicain.

Les mobilisations sociales ne parviennent pas à fissurer le mur patronal et gouvernemental. La ratification du Traité de Lisbonne par les élites contre les peuples porte atteinte à la souveraineté populaire et à la démocratie. La gauche dans sa diversité n’apparaît pas en capacité d’incarner une alternative crédible.

Le PS aujourd’hui dominant s’oriente vers de nouveaux renoncements et des alliances au centre, sources de nouvelles décompositions.

Pourtant, l’ampleur des mobilisations sociales de ces dernières années et la conscience politique révélée par la victoire du Non au référendum de 2005 montrent qu’il existe de grandes potentialités pour ouvrir une autre voie.

Il y a urgence à faire surgir une alternative qui redonne l’espoir et permette de remobiliser les classes populaires de plus en plus gagnées par le désengagement électoral.

Pour cela, nous voulons reconstruire une perspective majoritaire à gauche sur des propositions de rupture avec le modèle libéral/productiviste.

Par la bataille idéologique et politique autour de ces propositions, nous voulons rassembler un bloc social majoritaire de toutes celles et ceux qui ont intérêt au changement progressiste.

La condition, c’est une dynamique à gauche pour changer les rapports de forces internes à la gauche, y battre la domination social-libérale, y faire prévaloir l’ambition d’une rupture transformatrice.

Le moyen, c’est d’abord le rassemblement de la gauche de transformation.

La méthode c’est son articulation aux luttes et au mouvement social, l’affirmation de son objectif majoritaire en s’engageant de façon autonome au 1er tour des élections, puis le désistement/rassemblement au 2ème tour pour battre la droite.

Le Parti de Gauche est un levier décisif et essentiel pour entreprendre cette refondation/reconstruction à gauche.

Mais nous ne prétendons pas y parvenir seuls. Nous voulons le faire en lien avec tous les courants politiques et les forces sociales qui partagent cette ambition.

Dans la perspective de notre congrès de fin 2009, nous voulons soumettre au débat de tous, nos réflexions pour l’élaboration de notre programme.

Nous organisons donc, dans la phase préparatoire de notre congrès, des échanges et des débats autour des éléments que nous versons à la réflexion collective. Notre objectif dans ces échanges est d’approfondir notre compréhension du moment que nous vivons et d’élargir le champ de nos propositions.

La tâche peut paraître écrasante. Comme les défis sont immenses ! Comme nos moyens semblent dérisoires ! Assurément. Mais qu’avons-nous de plus efficace que notre propre engagement pour que le futur se fasse avec nous ?

Vous souhaitez débattre avec nous, inscrivez vous sur "vensemble@aposte.net" nous vous inviterons à nos réunions

 

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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 17:48
Les organisations politiques constitutives du Front de Gauche se sont réunies le vendredi 10 juilet 2009.

Elles ont tout d'abord confirmé leurs larges convergences de vues sur la situation politique et sociale du pays.

La crise globale du système capitaliste, à la fois économique, sociale, écologique et démocratique continue de se développer avec des conséquences désastreuses pour les salarié-e-s et pour l'ensemble de notre peuple comme pour le devenir de notre planète.

L'offensive antisociale se poursuit:
Nicolas Sarkozy a décidé d'amplifier son offensive antisociale dans les secteurs privé et public, son soutien aux logiques financières et à un type de développement uniquement tourné vers le profit maximum de quelques grands groupes au détriment des besoins sociaux et des équilibres écologiques.


Pour faire face à cette situation;
le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire veulent contribuer aux luttes et à l'union la plus large autour des salariés pour l'emploi, les salaires et tous les revenus; la défense et le développement des services publics; le refus catégorique du recul de l'âge de la retraite; la bataille contre le réchauffement climatique de la planète et pour le respect des équilibres écologiques.


Tirant quelques leçons du scrutin des européennes: les trois partis ont souligné l'abstention massive des classes populaires et des jeunes dans cette élection ainsi que le recul en France et en Europe des forces qui se réclament de la sociale démocratie ou du social libéralisme. Ce vote confirme ainsi le désaveu des peuples à l'égard de l'Europe libérale et sanctionne à gauche les organisations qui se sont ralliées aux logiques libérales et capitalistes.

Dans ce contexte marqué d'une crise profonde de la gauche ils se félicitent du premier pas que constituent les résultats positifs du Front de Gauche. Ils considèrent plus que jamais indispensable de répondre aux attentes de toutes celles et de tous ceux qui, à gauche et dans le mouvement social, souhaitent une alternative politique à vocation majoritaire en rupture avec les logiques capitalistes et les modèles productivistes.


C'est pourquoi ils décident de poursuivre,
d'élargir et d'enraciner la démarche du Front de Gauche, afin de construire une alternative de transformation sociale et écologique et sur cette base, la majorité populaire et politique qui permettra de la mettre en œuvre et de battre la droite durablement.

Ils proposent d'ouvrir un grand chantier public de construction de cette alternative en s'adressant à toutes les forces, à toutes celles et tous ceux qui partagent et qui voudront participer à cette démarche.

Ce chantier devra travailler en particulier trois questions : l'utilisation de l'argent au service de l'intérêt général et du développement durable ainsi que la répartition des richesses; l'évolution des pouvoirs dans les institutions, dans les entreprises et dans la vie publique en relation avec la mise en place de nouveaux droits pour les salarié-es et les citoyen-nes ; la mise en place d'un nouveau mode de développement économique, social et culturel respectueux des équilibres écologiques de notre planète et permettant à toutes et tous de bien vivre.
Les formes de cette élaboration mêleront le travail entre les organisations qui souhaitent s'impliquer dans la démarche du Front de Gauche, les auditions nécessaires et les initiatives publiques - dans l'esprit du forum débat tenu à la mutualité le 3 juillet : « trois heures pour une alternative de gauche » - permettant d'associer l'ensemble des citoyennes et des citoyens qui le souhaitent à cette construction : syndicalistes, responsables associatifs, personnalités du monde de la création et de la recherche.

Elles se conjugueront avec les campagnes d'urgences que propose le Front de Gauche tout d'abord autour des actions permettant de mieux faire connaître et partager les trois propositions de lois déposées par leurs parlementaires pour les salaires et l'ensemble des revenus, pour l'interdiction des licenciements dans les entreprises qui versent des dividendes aux actionnaires, pour la défense et le développement des services publics; ensuite pour travailler les convergences nécessaires à construire pour le droit et le financement des retraites dès l'age de 60 ans et enfin pour la préparation du sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique.

Enfin, en lien avec les différentes rencontres qu'elles viennent d'avoir, les organisations du Front de Gauche signataires de ce communiqué décident d'ouvrir un groupe de travail sur les prochaines échéances régionales.
Un front de gauche pour les élections régionales; 
Ce groupe de travail aurait pour fonction de conduire, une réflexion sur les contenus à même de créer les conditions d'un rassemblement à vocation majoritaire porteur de mesures solidement et réellement ancrées à gauche Il serait proposé aux partis qui s'y sont déjà déclarés favorables, qu'ils se retrouvent ou pas au sein du Front de Gauche et plus largement aux forces qui se reconnaîtront dans un tel projet.
Ils se réuniront à nouveau à la fin du mois d'août pour mettre en œuvre cette offre.

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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 23:29

Par Martine Billard & Paul Ariès

Paul Ariès est objecteur de croissance et directeur du « Sarkophage », Martine Billard est écologiste, députée de Paris.

Les résultats des élections européennes témoignent de la montée en puissance d’une abstention des jeunes et des milieux populaires qui reflète à la fois le refus de l’Europe libérale, la crise de la représentation et la défiance politique qui touche l’ensemble des partis. Dans le même temps, chacun peut constater la demande d’écologie exprimée dans le vote pour Europe Écologie et le refus des régressions sociales et du libéralisme incarné par les scores du Front de gauche et du NPA.

Dans ces deux domaines, l’urgence nous impose des décisions courageuses. Or le système capitaliste productiviste a sombré dans la démesure en consommant l’équivalent de plusieurs planètes ! Les pays les plus pauvres, qui en sont pourtant les moins responsables, sont les premières victimes des catastrophes. Les pays les plus riches doivent donc montrer l’exemple. Faisons comprendre qu’il n’est pas possible d’avoir une croissance infinie dans un monde fini. La décroissance de l’empreinte écologique est une absolue nécessité : il revient au politique d’en dessiner les contours. En France, il y a urgence à faire front au sarkoproductivisme. Pour cela, les réponses aux crises écologique, sociale et démocratique nécessitent de s’attaquer au mal à la racine en proposant une rupture franche avec les modes de production et de consommation dominants et de rejeter sans ambiguïté les assauts des démarches marketing d’« écolo-blanchiment » qui, au-delà de l’effet de mode, participent à l’aggravation de la crise écologique. Le « capitalisme vert » ou la croissance verte, derniers avatars de l’économie de marché, n’offrent pas de solutions à la hauteur des enjeux du XXIème siècle. Il n’y aura donc pas d’alternative crédible tant qu’une nouvelle construction politique ne prendra pas en compte les exigences d’une transformation à la fois sociale et écologiste.

Nous sommes convaincus que le Parti de gauche peut être l’un des vecteurs de cette convergence. Il doit pour cela tirer les leçons de la nouvelle situation et des limites actuelles de la gauche. Pour nous, qui avons le souci de la préservation de la planète chevillé au corps tout autant que le désir d’égalité sociale et la lutte contre la société du mépris, le Parti de gauche doit accomplir un geste symbolique à la hauteur des enjeux historiques en montrant qu’il est la force qui rompt avec l’aveuglement du passé. Cela suppose qu’il revendique explicitement l’identité écologiste, seule façon d’ancrer clairement sa volonté de se positionner tout autant dans les riches traditions de gauche que dans celles de l’écologie politique. L’écologie ne va pas de soi, elle n’est pas une demi-mesure et doit compter à part entière dans l’identité – et donc dans le nom même – de cette force politique nouvelle. Le Parti de gauche doit franchir ce pas pour construire une dynamique collective de convergences qui dépasse de simples ralliements individuels. Il a décidé de tenir en fin d’année un congrès refondateur et propose pour cela un comité de coorganisation. Nous prenons nos responsabilités en rassemblant des écologistes antilibéraux et des militants de gauche antiproductivistes pour participer à cette refondation vers un parti de gauche écologiste.

Pour se joindre à cette démarche envoyer un mail à gauche-ecologiste@orange.fr

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 01:36

POLITIQUE - La députée de Paris, déplorant les dérives droitières de son parti, rejoint Jean-Luc Mélenchon...

«Je suis écologiste et de gauche.» La députée de Paris Martine Billard, voyant d'un mauvais oeil ce qu'elle estime être un glissement à droite de son parti, a annoncé mercredi qu'elle quittait les Verts pour rejoindre le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Une jolie prise pour ce dernier, qui s'est félicité de cette «enthousiasmante» et «formidable nouvelle».

Dénonçant l'«évolution au centre que subissent les Verts avec Europe-Ecologie» et y déplorant l'émergence de Génération Ecologie «qui est de droite», la députée espère participer à la fondation d'un «Parti de gauche écologiste». Dans ses bagages, Martine Billard amènerait Paul Ariès, «objecteur de croissance» et directeur du journal «Le Sarkophage».

«Nous ne les accueillons pas comme les porteurs d'une vérité révélée devant laquelle nous nous écroulerions béats d'admiration», a prévenu Jean-Luc Mélenchon. Son objectif: produire «un métal, une matière nouvelle» et «faire ce qui est le coeur du projet du Parti de gauche, un parti creuset».
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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 16:43
Décryptage : Sarkozy à l'OIT
Raquel Garrido, secrétaire nationale à l'International décrypte le discours de Nicolas Sarkozy à l'occasion des 90 ans de l'Organisation Internationale du Travail. Discours qu'on pourrait résumer par la formule : "Faites ce que je dis mais pas ce que je fais" !.fr

a voir sur www.lateledegauche
.fr
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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 01:17
La télé de Gauche

Bienvenue sur la web-tele du Parti de Gauche

La peinture est encore fraîche. Mais nous tenions dès maintenant à lancer ce nouveau site. Vous y trouverez bien evidemment les videos produites par le Parti de Gauche, mais également des videos issues de la campagne du Front de Gauche.

Quelles sont les répercussions sociales et environnementales de la privatisation des services publics de l'énergie ? Corinne Morel Darleux, secrétaire nationale au combat écologique est l'invitée de l'émission Décryptage de la Télé de Gauche. Elle vous donne des éléments d'analyse et les propositions du Parti de Gauche.
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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 00:50

Un Grand parti de Gauche plébiscité

Ce n'est qu'un sondage publié dans Sud Ouest, mais les appareils politiques auront du mal à ne pas en tenir compte. L'électorat de gauche plébiscite l'idée de la création d'un grand parti. Et plus on s'éloigne de la droite de l'échiquier, plus la vague prend des allures de raz de marée. S'il n'y a « que » 61 % des sympathisants verts pour s'y déclarer favorables, ce chiffre monte à 71 % chez les sympathisants socialistes, 77 % chez les sympathisants communistes (qui ont goûté un embryon d'union avec le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon), et même 75 % des sympathisants du NPA, dont les dirigeants avaient pourtant refusé toute liste d'union aux européennes.

« Primaires » ouvertes

« Il y a une véritable attente d'union à gauche, et ce début de dynamique constitue la seule bonne surprise de la semaine de ce côté de l'échiquier », commente Frédéric Dabi, directeur du département Opinion de l'Ifop.

À noter qu'un tiers de l'électorat socialiste approuve « tout à fait » l'idée d'une fusion du PS dans un grand parti de gauche. Avis à la Rue de Solférino et à ceux qui résistent encore à l'idée de « primaires » ouvertes à tous pour la désignation du candidat à l'élection présidentielle. 73 % de l'électorat de Ségolène Royal en 2007 se dit d'ailleurs favorable à l'idée d'un parti de la gauche.

Quelles que soient les catégories d'âge, socioprofessionnelles ou géographiques, cette idée recueille une majorité plus ou moins forte. Disons simplement que les plus favorables sont les plus jeunes et les plus âgés, les classes moyennes et professions intermédiaires, ainsi que l'électorat du Sud-Ouest (circonscription ou Jean Luc Mélenchon était tête de liste aux européennes; pour le front de gauche).
Seuls les sympathisants UMP (et FN) sont hostiles à l'idée d'un grand parti de gauche, ce qui constitue une justification par défaut pour ses éventuels promoteurs. À noter enfin que les sympathisants du Modem y sont, quant à eux, favorables (à 64 %). Preuve que les électorats de Nicolas Sarkozy et de François Bayrou s'éloignent de plus en plus.

C'est "un colossal effort intellectuel qui attend la gauche dans son ensemble.

 

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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 01:20

 


Alain Lipietz vient de publier une critique de l'Appel des 42 économistes en faveur du Front de gauche.
Ci-dessous la réponse de six de ces économistes parmi lesquels Bernard Guibert, ancien responsable de la commission Economie des Verts (de 1998 à 2006)

 


"L'écologie, à l'instar du « social », ne s'accommode pas du libéralisme économique : cette conviction est au cœur de l'Appel des économistes en faveur du Front de gauche.
Si le marché et la concurrence ont parfois du bon, il est des choses qu'ils ne savent pas faire : assurer le plein emploi, la satisfaction d'une série de besoins sociaux ou répondre à l'impératif écologique. Cela s'explique aisément au fond, si du moins on accepte de considérer, à l'encontre des libéraux, que le tout n'est pas réductible au jeu des parties, l'intérêt général à celui des intérêts particuliers."

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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 01:24
L’analyse des résultats électoraux est toujours un enjeu politique.
 Mais lors de cette élection, ce sont les chiffres eux-mêmes qui sont en question et pas uniquement les leçons à en tirer. Les indications erronées du Ministère de l’Intérieur (qui ne comptabilise pas dans le Front de Gauche les voix de l’Outremer) comme de l’AFP (qui ne reprend pas l’étiquette Front de Gauche et labellise nos listes PCF) entretiennent une grande confusion.
 Même le numéro de référence du journal Le Monde consacré aux résultats ne donne pas la totalisation pour la France entière ! Il se prend même les pieds dans le tapis devant ces informations contradictoires. Dans la page consacrée au Front de Gauche, la légende de la photo nous donne 6,05% et l’article de Sylvia Zappi signale que nous avons 5 élus. Or ces deux informations ne peuvent être vraies en même temps. Et c'est Sylvia Zappi qui a raison. En effet, le total de 6,05% correspond à la totalisation du ministère de l’Intérieur sans l’Outre-Mer, alors que nos 5 élus comprennent celui de l’Outremer. Cette même confusion conduit certains à comparer les résultats du PCF en 2004 (puisque l'AFP nous affiche comme PCF) en incluant les voix de l’Outre Mer avec ceux du Front de Gauche en 2009 en excluant l’Outre Mer. Bien sûr ils comparent ainsi deux réalités non comparables. Et cela conduit à des contresens majeurs. Ainsi on peut lire dans certains articles (et même sur le site du Parlement européen !) que la délégation française au sein de la GUE passerait de 3 à 4 élus, alors qu’en métropole elle passe en réalité de 2 à 4 élus, et sur la France entière de 3 à 5… Alors quels sont les vrais chiffres ? Ce sont ceux qui portent sur la France entière avec les voix de l’Alliance des Outremers puisque les organisations du Front de Gauche soutenaient cette liste comprenant plusieurs partis progressistes d’Outremer. Nous obtenons donc 6,5% des voix et 5 élus. 6,05 ou 6,5% quelle importance me direz-vous ? Sachez que ce n’est pas un détail. Car du coup nous passons de la 7e à la 5e place, devant les listes d’extrême-gauche (le Ministère de l’Intérieur additionne en effet les listes NPA, LO et toutes les listes d’extrême-gauche ce qui les met à 6,1%...) et surtout devant la liste du Front national (6,32%).
A lui seul ce dernier fait mérite que la réalité des chiffres soit rétablie.
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