Entre 2008 et 2011, la masse globale [1] de l’ensemble des revenus des ménages (après impôts et prestations sociales) s’est accrue de 34,3 milliards d’euros, inflation déduite, selon les données de l’Insee. La crise est loin de frapper toutes les couches sociales. Les 10 % les plus pauvres ont perdu 180 millions d’euros au cours de la période, la masse de leurs revenus passant de 49,7 à 49,55 milliards d’euros. Les 10 % les plus riches ont gagné presque 24 milliards d’euros, la masse de leurs revenus ayant augmenté de 335,6 à 359,6 milliards d’euros. A lui seul, ce dixième le plus riche a reçu 70 % de l’ensemble de la croissance de l’ensemble des revenus (24 milliards, rapportés aux 34,3 milliards de l’ensemble).
Un décrochage des couches sociales modestes
La France entre dans une nouvelle phase de croissance des inégalités, avec un décrochage des catégories les moins favorisées, alors que les couches les plus aisées continuent de voir leur revenu augmenter. Un phénomène largement dû à la progression du chômage chez les moins qualifiés, notamment les ouvriers. Globalement, les 40 % les plus pauvres ont perdu 3,5 milliards d’euros, dont 2,4 milliards pour la seule tranche comprise entre les 10 % et les 20 % aux revenus les plus faibles. Les 40 % les plus riches ont engrangé 37,6 milliards d’euros.
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