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16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 16:58

Le dirigeant du NPS veut bâtir "une maison commune" de la gauche.

 
« REMETTRE la gauche debout », et d'abord « remettre le PS debout ». Pendant trois jours, à Labège, dans l'agglomération toulousaine, les militants du Nouveau Parti socialiste (NPS), autour d'Henri Emmanuelli et Benoît Hamon, ont réfléchi aux moyens de sortir de la nasse dans laquelle est prise la gauche après trois défaites consécutives à la présidentielle. Et d'ouvrir des perspectives avant le congrès du PS, en 2008.
 
Le NPS n'est plus ce qu'il a été. Au fil du temps, les défections de ses fondateurs, Julien Dray d'abord, puis Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, ont affaibli ce courant qui prétendait rénover en profondeur le PS. Aujourd'hui, c'est le tandem Emmanuelli-Hamon qui fait vivre cette sensibilité résolument ancrée à gauche, avec l'apport de très nombreux jeunes ayant vécu le combat contre le CPE.
 
Les militants du NPS sont en tout cas d'accord sur une ligne : non à toute « droitisation » du PS, non à une « dérive présidentielle » du parti qu'incarne à leurs yeux Ségolène Royal, non à toute alliance avec le MoDem de François Bayrou, oui au rassemblement de toute la gauche avec un objectif, la victoire en 2012.
 
« Le PS n'est pas en bonne santé », a reconnu Henri Emmanuelli. Dénonçant « les majorités de circonstance » qui dirigent le PS sans avoir de « cohérence politique », le député des Landes s'est dit « prêt à discuter avec toutes celles et tous ceux qui ont le souci de créer une majorité stable et identifiable » au prochain congrès du parti. Pour illustrer cette disponibilité, le NPS avait invité les fabiusiens Claude Bartolone ou Philippe Martin, Harlem Désir, proche de Bertrand Delanoë, Bruno Le Roux et Faouzi Lamdaoui, membres de l'équipe dirigeante de François Hollande, Yves Durand, proche de Martine Aubry. Mais aucun strauss-kahnien ni royaliste.
 
Hamon, en qui certains voient un possible successeur de Hollande au poste de premier secrétaire, a posé des conditions pour participer à « un nouvel alliage majoritaire ». Pas question de « changer la nature du parti » en renonçant à la proportionnelle qui assure la représentation des minoritaires dans les instances au profit du scrutin majoritaire, comme le veut Royal. Pas question non plus de revenir sur la stratégie de rassemblement des forces de gauche.
 
« Nouvelle dynamique »
 
Convaincu que la défaite à la présidentielle ne signe pas « la mort de la gauche », Emmanuelli a plaidé pour « une nouvelle dynamique » qui pourrait aboutir à « un Épinay 2 », un congrès de rassemblement de tous les progressistes, à l'image du congrès d'Épinay qui, en 1971, a consacré l'unité du PS. Devant le Vert Denis Baupin et le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, il a suggéré de bâtir « une maison commune » où chaque composante de la gauche serait représentée. Le député des Landes s'est voulu optimiste : « Lorsque l'on se met ensemble pour discuter et parce qu'on a le même objectif, le même horizon, on arrive à un accord ». Mais Dartigolles prévient. « Il y a des divergences fortes. On ne peut pas faire comme si elles n'existaient pas. »

vous pouvez vous exprimer sur cela, votre analyse et propositions.

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commentaires

J
Bonsoir,<br /> Une maison commune, on imagine le travail à accomplir… avant d’arriver à Egalité et Fraternité… ce sera long, il faudra ajouter Patience. <br /> J’oublie volontairement Liberté au sens où on le brandit actuellement. Liberté n’est pas Permissivité.<br /> C’est un sujet dont nous pourrons reparler… <br /> Pour ce changement, pour cette renaissance, il convient d’être réaliste, de changer de langage lorsque cela est nécessaire… par exemple, sur les retraites. La population vieillit et le déséquilibre travail/retraite est inévitable. Certes, la solution n’est pas seulement du côté des travailleurs déjà pressurés, elle est aussi du côté du produit de leur travail mais il ne faut pas attendre pour y remédier… les changements ne peuvent se faire dans la précipitation, sans réflexion et concertation de toutes les parties… sans parti-pris..<br /> Il convient aussi de redonner le goût au travail au lieu de pousser aux diplômes, surtout en les bradant, comme c’est devenu la coutume, pour faire du pourcentage. Cela ne pourra devenir réalité avant une génération… déjà modifier l’esprit d’un certain nombre de ceux qui sont chargés de l’enseignement. Trouver aussi le moyen de responsabiliser les parents (les parents actuels ayant déjà souvent été négligés eux-mêmes…) et les moyens ne manquent pas. <br /> Peut-être aussi penser à remplacer bon nombre d’aides diverses, parfois non ou mal justifiées, par une « allocation d’existence » dont il a déjà été question entre-nous… <br /> On ne peut éternellement "assister" sans préparer à un travail, sans offrir une possibilité de vie décente. <br /> Un proverbe chinois traduit bien ce que je considère comme un objectif :<br /> « Si quelqu’un est dans le besoin, apprend lui à pêcher, plutôt que de lui donner du poisson »<br /> Cela peut amener à rechercher des voies nouvelles, cela peut amener au partage et je pense aux chiffres astronomiques qui nous viennent aux oreilles régulièrement… lors de transferts d’entreprises par exemple… même lors de rachats de clubs sportifs… (où est le sport, là-dedans…), réfléchissons aussi comment tant d’enseignes de banques remplacent régulièrement nos commerces<br /> On pourrait écrire un livre… alors, je laisse la place à d’autres, à la discussion… courtoise si possible !
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