Cette annonce inquiète à juste titre les salariés de l’entreprise, c’est la première fois qu’une telle annonce est clairement émise.
Depuis des années les rumeurs courent sur le site de Petit Couronne et sa fermeture.
Lorsque qu’en 1991 suite à la pollution de la nappe phréatique, j’avais rencontré les responsables du groupe, ceux ci m’avaient confié, qu’avec les investissements prévus le site était garanti pour une quinzaine d’années. Nous y sommes, c’est pour cela que l’annonce de cette vente mérite une large mobilisation et le combat de tous.
Cette pratique démontre le mépris des forces de l’argent-roi et d’une mondialisation économique incontrôlée et contraire au droit et respect de l’homme.
Le site de Petit Couronne affiche de bons résultats financiers. Alors, les capitaux qui pourraient être engrangés par une vente à cet instant , priment largement sur l’intérêt des personnels et du maintien en exploitation du site, qui par ailleurs nécessite des travaux lourds pour respecter les normes environnementales et de sécurité à venir.
Dés lors, on peut s’inquiéter, d’autant que la Shell semble vouloir «saucissonner» les activités, puisqu’elle annonce vouloir garder ses huiles, bitume et gaz.
Les syndicats ont raison de souligner que cette vente doit éviter tout démantèlement de l’entreprise et reposer sur un repreneur ayant un projet industriel clair.
Dans cette affaire, il s’agit aussi de prendre en compte l’emploi d’une région. La remise en cause de la raffinerie aurait des conséquences importantes sur le tissu économique régional, Shell assurant sa maintenance par des entreprises extérieures. Celle-ci et leurs salariés seraient mis en difficulté.
Les conséquences négatives pour la Région, le Département, l’Agglo de Rouen, seraient importantes sur le plan financier.
Malgré une gestion d’anticipation que j’ai menée depuis 30 ans avec le projet de technopôle du Madrillet et la décision favorable de développer la taxe professionnelle d’agglomération qui atténuerait fortement l’impact d’une chute brutale. Deux sujets combattus par l’opposition municipale, qu’il faut rappeler, la commune de Petit Couronne pourrait être touchée durement dans ces ressources.
Surtout que l’évolution des dépenses de fonctionnement de la commune, ces deux dernières années ont été supérieures à l’inflation, réduisant sa capacité d’autofinancement. Ce qui la rend totalement dépendante d’une baisse de recettes qui impacterait soit une réduction des services ou une hausse importante des impôts.
La défense du site industriel est donc une priorité pour tous, salariés et populations.