Réflexion sur la gauche, son avenir et la crise.
La crise du capitalisme financier éclate sous nos yeux. L’économie basée essentiellement sur la croissance des biens de consommation, va générer son cortège de misères, de chômage et d’exclusion et les peuples subissent sans espoir de voir naitre un autre modèle de société.
La gauche telle qu’elle est aujourd’hui, n’apparaît pas comme une force capable d’apporter une alternative, et semble incapable de s’opposer efficacement à la droite, qui lui emprunte d’ailleurs l’essentiel de son discours et des mesures, sur l’intervention de l’état, la relance et la croissance.
Le modèle social démocrate ne démontre pas non plus, une capacité à transformer ce capitalisme et son système de production, l’exemple d’une cohabitation gouvernementale avec la droite dans nombre de pays d’Europe ne fait que renforcer un peu plus cette incapacité à produire un projet de société alternative.
La gauche ne doit elle pas tourner la page du capitalisme et du libre échange.
En laissant la droite soigner le malade, en y mettant quelques greffes pour l’aider à survivre, la gauche n’a-t-elle pas à saisir cette crise pour refonder son mode de pensée et de projet
Pour la gauche, placer l’homme au centre de la réflexion, doit être le sujet principal. Or, le système économique en vigueur fait de l’homme et de la planète, un accessoire d’ajustement à la contrainte économique. Le grand chantier de la gauche n’est il pas là ! Remettre en cause l’accessoire pour en faire le sujet principal.
Transformer le système et le contenu de la production pour redonner place à l’humain et éviter la catastrophe écologique, devient vital et permettra à la gauche de soutenir un projet alternatif sans doute teinté d’utopie, mais capable par son contenu d’entrainer une volonté de changement.
Agir pour l’économie équitable d'échange
Le terme d’économie de marché doit être remis en cause par la gauche pour soutenir le principe essentiel d’une économie au service de l’épanouissement des besoins humains, intellectuels, sociaux et matériels.
Une économie régulée, pour être équitable.
Par l’application de règles sociales, environnementales, sanitaires et fiscales permettant une « économie d'échange équitable ouverte ».
Retrouver l’internationalisme valeur essentielle d’un projet de gauche.
Ce projet de gauche serait pure utopie à l’époque de la mondialisation s’il devait être porté par la seule gauche française. La nécessité d’entrainer la gauche européenne dans ce sens apparaît comme une évidence et une condition pour redonner à la gauche en général sa dimension internationaliste et humaniste.
La gauche doit aussi porter l’exigence d’une régulation mondiale aux travers d’institutions indiscutable, reconnues par tous. (Finance, le commerce, la sécurité, l’environnement).
Retrouver de l’audace, de la conviction pour mener la bataille des idées.
La gauche existera en mettant fin à sa résignation, en bousculant les conformismes, les sectarismes et les opportunismes de comportement à géométrie variable, sous prétexte de pragmatisme ou électoralisme.