L’expo qui fait réagir LES PETROPLUS
Organisé par le Maire et Valgo, les regards artistiques sur l’ancienne raffinerie de Petit Couronne, font réagir les salariés et leur syndicat.
Quelques vérités, qu’ils ont rappelées dans un tract distribué à l’entrée du vernissage de l’exposition. Une vraie provocation pour eux !
La Honte !
La ville de Petit Couronne est la seule à ne pas avoir participé, ni programmé l’exposition des 550 salariés du site, pourtant il s’agit de la mémoire de ceux qui ont travaillés et développé le site..
De même, le Maire n’a toujours pas répondu sur le transférer du monument des salariés morts pour la France, toujours en place dans la raffinerie, ou aucune cérémonie de recueillement n’a pu se tenir depuis deux ans. Un vrai scandale pour les responsables syndicaux du site !
LA MEMOIRE DE LA RAFFINERIE
Quand on lit le journal de Petit-Couronne on voit que le Maire ne parle que de « Mémoire de la raffinerie » comme si notre avenir n’était que de devenir un musée. Il ne parle pas de sauvegarde de l’industrie mais de « sauvegarde du patrimoine »
Nous notre patrimoine est uniquement lié au fait que nos anciens nous ont laissé une usine qui nous a fait vivre toutes ces années et que nous voulons laisser à nos jeunes une usine qui les fera vivre eux aussi des années…. écrivent les salariés et poursuivent :
« Si l’on compare avec certaines villes qui ont connu la même situation, les Mairies ont mis en place des collectifs de défense, comme à Alizay, pour Mréal. A Petit-Couronne, RIEN !!!!!
Monsieur le Maire (entre autre) qui ne s’est jamais battu pour sauver la raffinerie ose sortir un tissu de mensonges dans la presse régionale et surtout dans la presse des collectivités, dont celle de la ville payée par vos impôts). »…
« DEPUIS LE DEBUT, MONSIEUR LE MAIRE RANDON, MONSIEUR LE DEPUTE BACHELAY VOUS AVEZ MENTI A VOS CONCITOYENS ET VOUS ETES COUPABLES DE SABOTTAGE INDUSTRIEL. ALORS, FETEZ BIEN VOTRE PSEUDO VICTOIRE. ELLE EST CELLE DES JUDAS. »….
LES EFFETS EXTERNES
Nos « amis » ont écrit dans la presse que la fermeture de la raffinerie n’aurait qu’un faible impact sur l’emploi dans les commerces et chez les artisans des villes environnantes. Comment peut-on sortir de tels mensonges ? Nous en avons parlé à certains magasins, restaurants, garages… et tout le monde nous a confirmé qu’ils avaient déjà perdu de 10 à 30% de leur chiffre d’affaires. Il n’y a que le Maire pour ne pas voir cela ! nous nous voyons bien toutes ces cases commerciales vides et cela n’est pas la fin !....
Le mensonge principal, «Il n’y a jamais eu de repreneur pour la raffinerie »
Ce qui est certain, c’est que les services de l’Etat chargés d’aller contacter des possibles repreneurs à l’étranger (et ils sont bien payés pour cela) ne nous ont présenté en tout et pour tout que 2 possibles repreneurs pas du tout sérieux
De notre coté, nous avons contacté tout ce qui se fait dans le monde du pétrole. Bien entendu, dans le nombre, certains de nos ennemis trouveront quelques dossiers qui se sont avérés non sérieux, mais beaucoup d’autres étaient solides et en mesure de sauver le site et tous les emplois directs, indirects et induits (4500).
Le Gouvernement s’est évertué à détruire tous nos dossiers. C’est plus de 10 dossiers très sérieux qui ont été rejetés. Nous avions même proposé la nationalisation du site et la construction d’un pole énergie national mais ce qui a été possible après la guerre dans l’intérêt national ne l’est plus aujourd’hui.
LES CHIFFRES D’EMPLOIS
De notre coté, Les candidats à la reprise du site en tant que raffinerie s’engagent tous à reprendre la totalité des salariés licenciés…
Coté du gouvernement : à part la trentaine de postes Bolloré, Valgo transfèrerait son « centre de recherche » de Lyon (peu de nouveaux postes), Eiffage viendrait sur le site en créant quelques postes après avoir fermé son site de Martot et licencié les 78 salariés. On propose dans le cadre du contournement Est de Rouen le déplacement de Oissel Transport sur la raffinerie avec ses 200 salariés (non seulement, ils ne sont pas d’accord mais ce ne sont pas des postes créés)(sans compter la centaine de camions circulant chaque jour en plus de ceux de Bolloré)… Quand on parle du site, nous parlons aussi des licenciements dans les entreprises intervenantes. Beaucoup ont été licenciés avec moins de 10.000€ et nos « adversaires » osent dire que la plupart des licenciés ont trouvé une « solution ». Et bien non, beaucoup sont encore au chômage et vivent avec le RSA ou l’ASS (moins de 500€ par mois). Tout va bien, enfin, d’après nos adversaires, ils ont trouvé une solution. Bah oui, combien de déprimes, de contrats intérim, de morts, de couples sur le divorce ?
COMBIEN DE RAFFINERIES EN FRANCE
Alors qu’il faudrait au moins 4 raffineries de plus pour assurer la couverture des besoins français, les raffineries continuent de fermer. TOTAL vient de fermer celle de La Mède et ce n’est pas terminé.
Avec la fermeture de Petit-Couronne, c’est 40% de la production française de bitume qui disparaît