La mascotte des Pétroplus, toujours en lutte, la cours de cassation doit statuer fin Mars sur cette abandon industriel, organisé par le gouvernement et les socialistes locaux.
Après les lois Macron et Rebsamen, le projet de loi El Khomri constitue un assassinat de la protection sociale dans ce pays. Voici la loi la plus antisociale de la 5ème République.
Il n’y aurait donc rien à sauver dans ce projet de, loi ? La réponse est non.
Pris une à une, les mesures sont autant de coups portés aux salarié-e-s : maximum hebdomadaire porté à 60 heures, suppression des onze heures de délai entre deux journées de travail (à quand les dortoirs prévus à côté des lieux de travail ?), facilitation des licenciements économiques, possibilité d’accords d’entreprise permettant de baisser les salaires sans cause économique, recours à un référendum/chantage des salarié-e-s (comment caractériser autrement un référendum patronal qui donne le choix entre un PSE ou le retour aux 39 heures ?) pour passer au-dessus d’un refus syndical, etc…
Plus globalement, à l’inverse de la présentation qu’en fait Manuel Valls pour en justifier la casse, le code du travail n’a pas pour fonction de réguler les rapports sociaux dans les entreprises. C’est une protection juridique des salariés du fait de leur lien de subordination à l’employeur. Or cette réforme en change le sens et le rôle. Comme le note une tribune collective (http://www.liberation.fr/debats/2016/02/20/fortifions-le-code-du-travail... ), l’utilisation dès l’article 1 du terme « personne » au lieu de « salarié » n’est pas anodin. Il consiste à « effacer les salarié-e-s, (soit) ne parler ni des employeurs, ni des pouvoirs patronaux ». Le contrat de travail devient du coup un accord entre personnes supposées égales…